Le Voyage du Centurion

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Independently Published, 2020 M03 25 - 127 pages

L'armée et les colonies ont été une voie vers le Salut pour Psichari. C'est au coeur du désert qu'il a retrouvé le chemin de la foi, face à des musulmans qui lui donnent le titre de « croisé », à lui qui est le petit-fils de Renan, l'anticlérical ! ... Dans l'immensité des paysages africains qui s'offrent à lui, il se réconcilie avec l'héritage chrétien. À son ami le philosophe Jacques Maritain, il écrit en 1912 : « Je prends tout dans la religion, sauf mon salut ». À sa manière, il est encore un chrétien du dehors, se définissant comme « un catholique sans la foi ».

Mais la grâce fait son chemin. Par l'entremise de Maritain, il rencontre en février1913 un prêtre dominicain de renom, le Père Clérissac. Leur entrevue est décisive. Pour le dominicain, Psichari possède « une âme sans un pli, toute pleine de foi ». Le Père Clérissac lui a donné un seul programme : « Il faut être un saint. Je veux que vous soyez un saint ».

Psichari revendique le droit d'associer l'Évangile et l'épée, convaincu qu'il doit y avoir une doctrine chrétienne de la guerre, une pensée qui semble avoir été celle de toute une partie de la jeunesse française avant 1914.

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