Essais sur la litterature française: écrits pour l'usage d'une dame étrangère, compatriote de l'auteur, Volume 1

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The author, 1803 - 635 pages
 

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Page 88 - La retraite qu'il vient de faire est la plus éclatante et la plus fausse action de sa vie, c'est un sacrifice qu'il fait à son orgueil, sous prétexte de dévotion : il quitte la cour où il ne peut s'attacher, et il s'éloigne du monde qui s'éloigne de lui.
Page 250 - Non , après ce que nous venons de voir, la santé n'est qu'un nom , la vie n'est qu'un ; songe , la gloire n'est qu'une apparence , les grâces et les plaisirs ne sont qu'un dangereux amusement : tout est vain en nous , excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités , et le jugement arrêté qui nous fait mépriser tout ce que nous sommes.
Page 320 - D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre; Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.
Page 228 - C'est un cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part.
Page 425 - L'ignorance et l'erreur à ses naissantes pièces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venaient pour diffamer son chef-d'œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l'endroit le plus beau.
Page 320 - Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L'espace d'un matin.
Page 253 - Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout ce qu'a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros ; des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n'est plus; des figures qui...
Page 320 - La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles: On a beau la prier; La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos rois.
Page 243 - ... lui-même pour le bien du monde ; et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que, pour être assis sur le trône, ils n'en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. C'est ainsi qu'il instruit les princes, non seulement par des discours et par des paroles, mais encore par des effets et par des exemples.
Page 430 - Maudit soit le premier dont la verve insensée Dans les bornes d'un vers renferma sa pensée, Et, donnant à ses mots une étroite prison, Voulut avec la rime enchaîner la raison ! Sans ce métier, fatal au repos de ma vie, Mes jours pleins de loisir couleraient sans envie.

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