Page images
PDF
EPUB
[graphic]

Repas élyséen. (Bas-relief intitulé souvent: Bacchus chez Icarius. Au musée du Louvre.)

pour peser le prix de la vente, et moins, tous pubères, que représentent les cinq classes actires 1. prononce certaines formules et abe.m

*** T* *main. Le testateur

e te pantomime

juridique avec le concours de deux eit gets et prene> tes temoins, qui écoutent ensuite la lecture du testament per ice of mettent leur cachet sur le fil de lin qui doit le fermar.

Sous l'empire on simplifia encore. Le préte‚ net vis. Jour Tauru en possession, que la présentation du testament per a de vji Getips. comme si, par leur signature, les témoins attestalent quran

formalités avaient été remplies. Ce magistrat était enarge de mentira per héritiers légitimes en possession des biens héréditaires: .. 14 telu faculté pour faire revivre les droits du sang que la Tables avait méconnus. Celle-ci ne s'inquiétait seulement q. qu pouvait profiter à l'État : l'intérêt politique demandait, dans miers siècles de Rome, le maintien des familles anciennemenfur tuées; l'intérêt religieux voulait la conservation des sacrifices hérete taires sacra gentilitia. Aussi, en cas de mort ab intestat, les Dze Tables appelaient à la succession non pas la fille du défunt qui, par mariage, aurait porté son héritage dans une autre maison et aurait abandonné les dieux paternels, mais l'agnat le plus proche, et à son défaut la gens entière. L'équité prétorienne reconnut les droits du sang, jus sanguinis, et fit rentrer les fils émancipés et leurs enfants, quant aux droits successifs, dans la famille naturelle; la mère put hériter de son fils, le fils de sa mère. Si les héritiers appelés ab intestat par la loi formaient opposition sous prétexte d'irrégularité, le préteur fournissait à l'héritier prétorien une exception de dol qui lui permet tait de maintenir son droit. Antérieurement on avait préparé au fils de famille déshérité un moyen de faire casser le testament de son père, en lui donnant la plainte d'inofficiosité, qui supposait que l'exhérédation prononcée sans motif légitime n'était pas l'œuvre d'une volonté raisonnable. Toute la législation testamentaire était changée, et cependant l'ancienne loi paraissait respectée.

L'acte écrit put même être remplacé par une déclaration verbale de dernière volonté, qui, dans le Bas-Empire, dut se faire devant le magistrat ou la curie, avec inscription sur les registres de la cité. C'est l'origine de notre testament authentique. Le testament militaire fut aussi rendu plus facile. Le soldat mourant sur le champ de bataille

Dig., XX.X, 3, 4-7

put écrire, fût-ce avec son sang, literis rutilantibus, ses dernières volontés sur son bouclier et le fourreau de son glaive, ou sur le sable avec la pointe de son épée, et ce testament, même inachevé, était valable, à la seule condition qu'il n'y eût pas de doute sur la volonté du testateur1.

La formule testamentaire était impérative, comme pour garder le caractère d'une loi émanée du peuple: Titius, mihi heres esto, « Que Titius soit mon héritier. » Suivaient les dispositions en faveur des héritiers seconds et des légataires. L'usage de laisser par son testament quelque chose à ses amis, même au prince, devint général sous l'empire. Ce souvenir du mourant était une marque d'estime ou de reconnaissance qui flattait : Cicéron se vantait d'avoir ainsi reçu 20 millions de sesterces. Le peuple était quelquefois l'héritier des grands personnages: Jules César légua ses jardins de Rome au public et 500 sesterces à chaque citoyen.

A la première ligne du testament on écrivait en grosses lettres le nom du testateur, à la seconde celui de l'héritier. « Lorsque le vieillard ouvrira son testament devant toi, dit à Ulysse le Tirésias d'Horace, refuse de le lire, mais aie soin de regarder adroitement la seconde ligne de la première page. »

Cet héritier principal avait la charge de continuer le culte du mourant, d'honorer ses dieux domestiques et de faire les mêmes sacrifices: hereditas cum sacris. C'était un fardeau souvent lourd et coûteux. Heureux l'homme à qui est échu un héritage sans sacrifices il n'aura qu'à verser des larmes, à louer le mort devant les Rostres et à faire élever le sépulere. De là les inscriptions: ex testamento posuit ou de suo posuit, que l'on retrouve sur beaucoup de tombeaux.

Étaient incapables de tester les personnes soumises à la puissance d'un autre, les impubères, les fous, les prodigues interdits, les Latins juniens, les déportés et les relégués. Le testament du Romain mort prisonnier chez l'ennemi restait valable, le testateur étant réputé n'exister plus au moment où avait commencé sa captivité. Enfin Hadrien décida que les esclaves publics pouvaient tester de la moitié de leur pécule, et les femmes de la totalité de leur fortune, quand elles avaient obtenu l'autorisation de leur tuteur: on a vu combien cette réserve était pour elles peu gênante. Le droit prétorien, réduisant encore cette

Cod., VI, 21, 15, et Dig., XXIX, 1, 55. Le dernier texte est de Paul, par conséquent du commencement du troisième siècle, mais les Institutes citent (II. 11, proœm.) un rescrit de Trajan sur ce sujet.

formalité, déclara valable le testament d'une femme même non autorisée tous les héritiers du droit civil étaient écartés, à l'exception

du patron.

Les fragments qui nous restent du testament de Dasumius, personnage consulaire du temps de Trajan, feront connaître cet acte suprême de la vie des Romains.

Dasumius institue d'abord héritier pour un douzième, et à la condition qu'il prendra son nom, un de ses amis, amicus rarissimus. Cet ami devra dans les cent jours accepter ou refuser l'héritage, qui, à son défaut, passera à la tante du testateur, femme pientissima, et, à défaut de celle-ci, à la jeune fille de Servianus. Ce Servianus était l'un des plus grands personnages de l'empire; Dasumius lui donne le reste de la succession, et, pour le cas où il n'accepterait point, lui substituc concurremment plusieurs personnes parmi lesquelles quatre femmes, dont l'une est sa parente et l'autre sa nourrice. Les héritiers institués, Dasumius les charge de remettre une livre pesant d'or à quelques-uns de ses amis, qui sont tous au premier rang de la société romaine, entre autres à Pline, à Tacite; l'empereur lui-même est marqué pour un legs. Enfin il donne une grosse somme à une commission d'architectes et de jurisconsultes pour l'érection, à Cordoue, sa ville natale, de monuments qui porteront son nom.

Après les dons à la famille, à l'amitié, à l'illustration politique ou littéraire et à la ville natale, Dasumius songe à ses esclaves et à sa nourrice. Il a déjà déclaré celle-ci son héritière, mais à défaut d'héritiers nommés avant elle et dont l'acceptation rendra probablement son institution caduque : aussi, pour être certain qu'elle ne manquera de rien dans sa vieillesse, il lui laisse une métairie à mi-côte, avec les meubles qui garnissent la maison, les esclaves qui cultivent la terre et deux autres qui savent pêcher à la rivière ou au lac voisin.

Vient ensuite une liste d'esclaves qui seront affranchis avec leurs enfants, à condition de rendre leurs comptes, rationibus redditis, preuve qu'ils avaient une certaine gestion de deniers. Pour qu'en sortant de servitude ils n'entrent pas dans la misère, le testateur leur lègue à chacun 1000 deniers et charge sa succession de payer d'abord les droits d'affranchissement, c'est-à-dire l'impôt du vingtième, puis de faire un fonds dont le revenu assurera des vêtements à ses affranchis tant qu'ils vivront1.

1 Trimalcion lègue aussi à un de ses esclaves un fonds de terre avec la liberté pour sa contubernalis, à un autre un pâté de maisons, insula, et un lit complet. (Pétrone, Satyr., 71.)

« PreviousContinue »