Laurent ou L'itinéraire d'un prêtre-ouvrierMichel Lémonon n'a pas voulu écrire sa propre histoire à la première personne du singulier : le " je " était encombrant, délicat à mettre en scène et trop lourd de subjectivité. Se défiant de lui-même, il a instauré sa propre mise à distance pour pouvoir écrire. Il s'est identifié à un personnage fictif, qui n'est autre que son double et auquel il a donné pour nom son second prénom, Laurent. Il lui fallait ce retrait pour évoquer les événements marquants de sa vie. Son récit autobiographique s'arrête peu avant la condamnation des prêtres-ouvriers, le 1er mars 1954, date à laquelle Rome avait fixé son ultimatum pour mettre fin à " cette expérience, telle qu'elle a(vait) évolué jusqu'à ce jour ". Ce diktat signifiait pour eux le déni de leur apostolat. Il les plaçait devant un dilemme difficile à résoudre : devaient-ils obéir à l'injonction de leur hiérarchie qui les avait envoyés en mission ou rester au travail ? Michel Lémonon n'a pas dévoilé les intentions de Laurent. Il a préféré clore son récit par l'évocation de la nuit, suggérant la déréliction de son personnage et le choix impossible auquel il fut confronté. |
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Contents
5 | |
Découverte précoce des misères | 15 |
Mineur à SaintÉtienne | 43 |
Apprendre à aimer | 81 |
Premiers chantiers dans la Drôme | 131 |
Embauché dans les caissons | 163 |
Combats contre les misères | 195 |
Postface | 259 |
Notices biographiques | 267 |
Common terms and phrases
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