Béranger, ses amis, ses ennemis et ses critiques ...

Front Cover
J. Cherbuliez, 1864
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 177 - Qui découvrit un nouveau monde? Un fou qu'on raillait en tout lieu. Sur la croix que son sang inonde, Un fou qui meurt nous lègue un Dieu. Si demain, oubliant d'éclore, Le jour manquait, eh bien ! demain Quelque fou trouverait encore Un flambeau pour le genre humain.
Page 300 - Des potentats, dans vos cités en flammes, Osent du bout de leur sceptre insolent Marquer, compter et recompter les âmes, Que leur adjuge un triomphe sanglant. Faibles troupeaux, vous passez sans défense D'un joug pesant sous un joug inhumain. Peuples, formez une sainte alliance, Et donnez-vous la main. " Que Mars en vain n'arrête point sa course. Fondez les lois dans vos pays souffrants ; De votre sang ne livrez plus la source Aux rois ingrats, aux vastes conquérants.
Page 324 - Vieux vagabond, le soleil est à moi. Le pauvre at-il une patrie? Que me font vos vins et vos blés , Votre gloire et votre industrie , Et vos orateurs assemblés? Dans vos murs ouverts à ses armes, Lorsque l'étranger s'engraissait, Comme un sot j'ai versé des larmes. Vieux vagabond, sa main me nourrissait. Comme un insecte fait pour nuire , Hommes, que ne m'écrasiez-vous?
Page 293 - Il apparaît brillant sur cet écueil. Sa gloire est là comme le phare immense D'un nouveau monde et d'un monde trop vieux.
Page 297 - De quel éclat brillaient dans la bataille « Ces habits bleus par la Victoire usés ! « La liberté mêlait à la mitraille « Des fers rompus et des sceptres brisés. « Les nations, reines par nos conquêtes, « Ceignaient de fleurs le front de nos soldats. « Heureux celui qui mourut dans ces fêtes ! « Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! Tant de vertu trop tôt fut obscurcie.
Page 293 - Un conquérant , dans sa fortune altière , Se fit un jeu des sceptres et des lois, Et de ses pieds on peut voir la poussière Empreinte encor sur le bandeau des rois.
Page 272 - ... semblables étaient restées sans résultat ! ;, j'eus l'idée de mettre sous enveloppe mes informes poésies, et de les adresser par la poste au frère du premier consul, M. Lucien Bonaparte, déjà célèbre par un grand talent...
Page 324 - J'ai dit : qu'on m'enseigne un métier. Va, nous n'avons pas trop d'ouvrage, Répondaient-ils, va mendier. Riches, qui me disiez : travaille, J'eus bien des os de vos repas ; J'ai bien dormi sur votre paille. Vieux vagabond, je ne vous maudis pas. J'aurais pu voler, moi, pauvre homme; Mais non : mieux vaut tendre la main. Au plus, j'ai dérobé la pomme • Qui mûrit au bord du chemin.
Page 79 - Que d'un coup d'aile a fustigés le temps Vingt fois pour vous j'ai mis ma montre en gage. Dans un grenier qu'on est bien...
Page 232 - D'un palais l'éclat vous frappe, Mais l'ennui vient y gémir; On peut bien manger sans nappe, Sur la paille on peut dormir.

Bibliographic information