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V

UN CENTRE INDUSTRIEL

SOUS L'EQUATEUR.

ELISABETHVILLE.

V

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Elisabethville (28 juin 1917). Histoire du Katanga. Une entreprise géante l'Union minière. Le problème de la main. d'œuvre. Polémiques au sujet du travail obligatoire. L'exemple du canal de Suez. Liberté d'action des Puissances reconnue par la Conférence de Bruxelles (1890). Mesures humanitaires prises par l'Etat du Congo et la Belgique. travail obligatoire dans les autres colonies.

Le

Insuffisance de

la législation belge. Les Bourses du Travail. Pénurie de main-d'œuvre noire. Deux expériences de main-d'œuvre jaune.

Le contrat de louage de service.

Aucun centre ne correspond mieux qu'Elisabethville à la description de la cité-jardin, «<rus in urbe », que nous a laissée Horace, avec ses larges avenues, son parc public, ses maisons plantées au milieu de jardins odorants et fleuris. Le voyageur qui, après plusieurs mois de vie sous la tente, au fond de la brousse, débarque, un soir, à la gare d'Elisabethville où s'alignent dix voies ferrées parallèles, et parcourt, pour la première fois, cette ville sillonnée d'autos et éclairée à l'électricité, a l'impression d'être transporté en rêve, de la barbarie à la civilisation avec ses manifestations variées belles et larges artères bien dessinées, palais gouvernemental, cathédrale, écoles, usines, clubs modernes, parc public, courts de tennis, links de golf!

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Rien ne donne mieux l'impression du développement économique d'une région que l'accroissement du trafic ferroviaire. En 1905, la forêt vierge régnait à Elisabethville; pas une maison en matériaux solides ne s'y élevait.

En 1910, le rail venant du sud, atteint Elisabethville. En 1913, le trafic est de 254.000 tonnes, pour passer dès 1918, à 685.000 tonnes; deux ans plus tard, en 1920, il atteint 930.000 tonnes, et 1 million de tonnes en 1921. En

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