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EXTRAITS

DU DICTIONNAIRE DE MORÉRI.

LOUIS

OUIS TRONSON de Paris, était fils de Louis Tronson, Secrétaire du Cobinet, sous le Roi Louis XIII, et de Claude de Sève. Après avoir fait ses études à Paris, il embrassa l'Etat Ecclésiastique, et fut Aumônier du Roi ; mais le zèle de la perfection de son état lui fit quitter cet emploi en 1655, pour entrer au Séminaire de S. Sulpice à Paris, qui avait été fondé depuis peu d'années ; et il y donna dans les divers emplois de si bonnes preuves de sa piété et de sa prudence, qu'on le choisit pour Supérieur de ce Séminaire, et des autres qui en dépendent, l'an 1676. Il est Auteur de deux Ouvrages fort estimés : l'un qui est intitulé Examens particuliers, fut imprimé l'an 1690, à Lyon pour la première fois il s'en était répandu plus de mille exemplaires manuscrits en a iij

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France avant ce temps-là, et on en a fait depuis plusieurs éditions. Le second Ouvrage que l'Auteur a intitulé Forma Cleri, est une collection tirée de l'Écriture, des Conciles et des Pères touchant la vie et les mœurs des Ecclésiastiques: il n'en avait d'abord paru que trois votumes in-12; mais on a imprimé en l'année 1794, à Paris, l'Ouvrage entier in-4°. M. Tronson eut part aux disputes qui s'élevèrent à l'occasion du Livre de M. de Fénélon, Archevêque de Cambrai, intitulé, Maximes des Saints; et il assista aux Conférences tenues à Issi, où l'on arrêta ce qu'on appelle les Articles d'Issi, comme on peut voir dans la relation sur le Quiétisme, écrite par M. Bossuet, Evêque de Meaux. Il mourut le 26 Février de l'an 1700, âgé de 79 ans, dans la réputation d'une grande piété, et fut inhumé dans la Chapelle basse du Séminaire.

AVERTISSEMENT.

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L'EXAMEN EXAMEN particulier que les Saints recommandent.comme un des principaux moyens de la perfection, est une exacte recherche non-seulement des péchés, mais des moindres défauts, qui regardent une vertu, un vice, ou quelque autre sujet particulier, pour se corriger, et pour se rendre, autant qu'il se peut, irrépréhensible devant Dieu et devant les hommes.

Cette idée de l'examen particulier en montre si clairement l'utilité, qu'en vain l'on s'arrêterait à la faire connaître plus en détail, d'autant plus qu'elle se trouve suffisamment établie dans un grand nombre de Livres de piété ; et que d'ailleurs, il n'y a qu'à le pratiquer durant quelques jours, pour être pleinement convaincu, des fruits qu'on en retire.

Il est vrai que cet exercice n'est pas sans quelque difficulté, et que ceux-mêmes qui ne manquent ni de bonne vo

lonté, ni de lumières, y trouvent sou

l'amour

vent de la peine. Car soit que propre cache à l'ame ses fautes les plus visibles, soit qu'on ne veuille pas se faire toute la violence nécessaire pour s'en appercevoir, soit que l'esprit accoutumé à se remplir de belles idées, ne puisse

puisse se réduire à une recherche où rien ne le contente; l'on voit qu'il y a peu de personnes, qu'une exacte discussion de leurs défauts, ne fatigue et enfin ne rebute.

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C'est pour lever cette difficulté qu'on donne au public ces Modèles d'Examens. Ils feront voir clairement et sans qu'il soit besoin, ni d'effort d'ima gination, ni de contention d'esprit les imperfections et les infidélités auxquelles on est sujet ; leur simple lecture sera suffisante pour les découvrir; ét ils seront comme autant de miroirs sur lesquels chacun n'aura qu'à jeter les yeux, pour connaître en connaître en un moment ce qu'il y a de déréglé dans sa conduite.

Cette facilité ne sera pas peut-être le seul avantage qu'on tirera de ces

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