Œurvres, Volume 1

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Page 316 - Ils remontèrent la colline, s'assirent, et regardèrent. Ils virent que les oiseaux emportaient dans leurs becs les flocons de laine que les buissons avaient accrochés la veille aux brebis.
Page 38 - Vous le voyez : il faut que je paie le morceau de pain que voici , du produit de toute ma journée. Il faut donc vous contenter de partager avec moi le peu que je m'en serai procuré; il n'y en aura certainement pas assez pour vous rassasier; mais du moins il y aura de quoi vous empêcher de mourir de faim. Le pauvre homme ne put en dire davantage : il leva les yeux vers le ciel, et se mit a pleurer.
Page 3 - Lesparens, ayant toujours un rôle à y jouer, goûteront le charme si doux de partager les divertissemens de leur jeune famille , et ce sera un nouveau lien qui les attachera plus tendrement les uns aux autres par la reconnaissance et par le plaisir.
Page 272 - Je pensais toujours que je ne pouvais rien faire de plus agréable aux regards de Dieu, pour tous les biens que j'en ai reçus, que de soulager de tout mon pouvoir mes pauvres voisins. Ah ! si j'avais pu en faire davantage! Mais je ne possède rien au monde que ma cabane, un petit jardin où je cueille mes herbes, et ce que je puis gagner par le travail de mes mains. Cependant, depuis huit ans que je suis veuve, Dieu m'a toujours soutenue honnêtement, et j'espère qu'il me soutiendra de même le...
Page 41 - Le médecin ordonna aux enfans de se retirer ; et alors Amand lui dit : Hélas ! monsieur , dans un temps si dur , mon père ne gagne qu'avec bien de la peine de quoi acheter un mauvais pain : il le partage entre nous; chacun n'en peut avoir qu'un petit morceau, et il n'en veut presque rien garder pour lui-même. Cela me fait de la peine de voir mes petits frères et mes petites sœurs endurer la faim. Je suis l'aîné; j'ai plus de force qu'eux ; j'aime mieux ne pas manger , pour qu'ils puissent...
Page 19 - N'est-il pas vrai, Fleuri, lui dit M. Gombault, en s'en retournant à la ville, que l'été a aussi ses plaisirs? Oh ! répondit-il , je voudrais qu'il durât toute l'année! Et à la prière de son père, il écrivit encore ce souhait sur ses tablettes. Enfin l'automne arriva. Toute la famille alla passer un jour fa vendange.
Page 22 - Oui , mon fils , elles sont toutes fécondes en richesses et en plaisirs; et Dieu s'entend bien mieux que nous , esprits limités que nous sommes, à gouverner la nature. S'il n'avait tenu qu'à toi l'hiver dernier, nous n'aurions plus eu ni printemps, ni été, ni automne. Tu aurais couvert la terre d'une neige éternelle, et tu n'aurais jamais eu d'autres plaisirs que de courir sur des traîneaux et de faire des hommes déneige.
Page 314 - M. d'Ogères. Ta réflexion est juste. La nature a donné à toutes les bêtes leur vêtement, et nous sommes obligés de leur emprunter le nôtre, si nous ne voulons pas aller tout nus, et rester exposés aux injures cruelles de l'hiver. Armand. Mais le buisson n'a pas besoin de vêtemens.
Page 1 - L'AUTEUR. (JET ouvrage a le double objet d'amuser les enfans , et de les porter naturellement à la vertu, en ne l'offrant jamais à leurs yeux que sous les traits les plus aimables. Au lieu de ces fictions extravagantes et de ce merveilleux bizarre dans lesquels on a si Ion g- temps égaré leur imagination , on ne leur présente ici que des aventures dont ils peuvent être témoins chaque jour dans leur famille.
Page 306 - Mais j'aime mieux qu'ils apprennent une fois à leurs dépens combien on se fait de tort par son ignorance, que si, trop occupés maintenant de leur santé , nous leur dérobions le fruit d'une importante leçon. Madame d'Orsay comprit l'intention de son mari , et elle laissa nos étourdis se livrer à leur gourmandise. On se lève de table.

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