grand nombre de faits honorables et d'exemples dignes d'être proposés à tous les états, à toutes les conditions. Chacun retrouvera des noms qui ne lui sont pas inconnus. Nulle province qui ne nous ait offert quelques matériaux. Ce sont nos villes, nos campagnes, qui ont été le théâtre des souffrances et de la résignation des confesseurs de la foi. Parmi les diocèses qui ont envoyé des relations, ceux d'Angers, du Mans, de Saint-Malo, de Besançon, de Cahors, de Rennes, de Strasbourg, de Rodez, de Saint-Brieux, de Dol, de Nanci, d'Agen, d'Aix et de Clermont, se distinguent par un plus grand nombre de palmes cueillies dans les jours de combat. Nous présenterons des notices fidèles de plus de cent glorieux athlètes, morts pour leur attachement à la religion de nos pères. d'environ Cet ouvrage contiendra trois volumes in-8°., cinq cents pages chacun, beau caractère et beau papier. Les deux premiers donneront le récit des travaux de beaucoup de prêtres qui ont terminé sur l'échafaud une vie sainte et un ministère de charité. Le troisième offrira un nécrologe de toutes les victimes qu'a fournies le sanctuaire, et dont la plupart n'ont encore été signalées à la vénération publique dans aucun recueil; nous n'y ajouterons le plus souvent qu'une circonstance de leur sacrifice, ou un mot qui leur sera échappé à ce moment suprême. Nous osons donc croire que notre ouvrage ne peut être que d'un grand intérêt pour tous les ecclésiastiques et pour les fideles sensibles à l'honneur de la religion. Pour que les uns et les autres puissent sé le procurer, Pimprimeur, malgré la cherté du papier et de la maind'œuvre, s'est restreint au plus modique bénéfice.'. CONDITIONS de la souSCRIPTION. L'ouvrage entier sera publié à la fois, et paroîtra dans le courant de l'année présente. Le prix des trois volumes sera de DOUZE FRANCS on ne paye rien d'avance. Il suffit de se faire inscrire avant la fin de juin prochain; après cette époque, on ne jouira plus des avantages de la souscription. Les abonnés à l'Ami de la Religion et du Roi, et les Séminaires qui nous feront la demande d'une douzaine d'exemplaires à la fois, obtiendront en sus un treizième exemplaire gratis. Chez AD. LE CLERE, imprimeur de N. S. P. le Pape et de l'Archevêché de Paris, quai des Augustins, no. 35. On est prié d'affranchir les lettres. (Mercredi 14 avril 1819.) (No. 488). Sur le journal anglois the Catholicon. Il y a bien long-temps que nous n'avons parlé de ce journal, qui, après une très-courte interruption, avoit repris au mois d'avril de l'année dernière. Nous en avons reçu dix numéros que nous allons parcourir rapidement. Parmi les pièces qui remplissent celui d'avril 1818, on remarque un extrait de l'Edinburgh review, septembre 1816. Le rédacteur de ce journal, qui n'est pas généralement favorable à la religion catholique, rendant compte d'une Histoire de l'église d'Ecosse, par le docteur Cook, présente des réflexions sur la tolérance comparée des catholiques et des protestans. Les écrivains protestans, dit-il, ont célébré la réformation comme ayant donné le signal de la liberté religieuse; mais l'histoire des premiers réformateurs prouve qu'ils n'accordoient cette liberté, proclamée si haut, qu'à ceux qui consentoient à penser exactement comme eux. Ils n'accordoient point surtout cette liberté aux catholiques qu'ils poursuivoient avec tant d'ardeur. L'acte` du parlement qui établit la réforme en Ecosse en 1560, condamne ceux qui diroient ou entendroient la messe en public ou en particulier, à la confiscation de tous leurs biens, pour la première fois, avec une punition corporelle au gré du juge; pour la deuxième fois, au bannissement, et à mort pour la troisième fois (Histoire de Knox, in-fol., édition de 1732, page 254). Knox alléguoit des passages de l'ancien Testament, pour prouver qu'il falloit mettre les idolâtres à mort; or, comme les catholiques l'étoient incontestablement, on pouvoit et on devoit les tuer. Mais, lui objectoit-on, Calvin et quelques autres ont recommandé à leurs sectateurs Tome XIX. L'Ami de la Religion et du Ror. S d'être pacifiques et tranquilles ; à quoi il répondoit naïvement que ce conseil n'étoit que pour le temps où ils n'étoient pas les plus forts. Telle étoit la doctrine d'un des plus habiles et des plus ardens parmi les premiers réformateurs, de celui qui a le plus contribué à établir le protestantisme en Ecosse; et les effets répondirent à ses leçons, comme on le voit par le nombre des victimes qui furent mises à mort en Ecosse pendant les vingt-deux ans qui précédèrent immédiatement la révolution, pour s'être séparées de l'église épiscopale protestante. Cet article du journaliste d'Edimbourg est fort remarquable de la part d'un écrivain opposé au catholicisme. Un rapport des sociétés bibliques de l'Orient offre des détails peu connus sur les catholiques de l'Inde. A Bombay, sur une population de 166,000 ames, il y a 11,500 chrétiens, portugais et arméniens. Les catholiques ont cinq églises dans l'île de Bombay : deux étoient sous la juridiction de l'archevêque de Goa; mais les paroissiens ont prétendu être en droit de choisir eux-mêmes leurs pasteurs, et le gouvernement anglois s'est déclaré pour eux : nous ne savons quelle a été en dernier lieu l'issue de cette affaire, à laquelle les habitans de Bombay ont mis beaucoup de chaleur, et où ni eux ni le gouvernement ne paroissent avoir été exempts de passions ou de préjugés. Les trois autres églises catholiques de Bombay sont sous la juridiction de l'évêque in partibus infidelium d'Antiphila, qui est nommé vicaire apostolique par la Propagande, et qui est assisté de quatre religieux italiens. Les Arméniens ne sont pas nombreux à Bombay, mais ils ont une église dans le fort; ils sont visités de temps en temps par un des quarante-deux archevêques qui dépendent du patriarche d'Echmiazin, et qui ne sont guère que des prélats titulaires. L'archevêque catholique de Cranganor, qui prend le titre de métropolitain de l'Inde, a sous sa juridiction 1400 églises, et environ 200,000 ames. Les sociétés bibliques se donnent beaucoup de mouvement pour répandre des Bibles en ce pays, et pour les faire traduire dans les diverses langues. Ils étendent leurs soins jusque parmi les catholiques. A l'île de France, le gouverneur Farquhar protège les missionnaires de la société. On en a envoyé dans le Canada, où les catholiques les ont mal reçus; et dernièrement un de ces agens étoit à Malte, où il n'est pas à croire qu'il soit plus heureux. Les émissaires de la société biblique assurent qu'ils font beaucoup de progrès dans l'île de la Trinité, qui appartenoit autrefois à l'Espagne. Nous ne nous arrêterons dans le numéro de mai que sur un ouvrage dont nous avons déjà fait connoître l'existence; c'est celui qui a pour titre : Réflexions sur les avantages d'un concile entre l'église romaine et l'église d'Angleterre, pour terminer leurs différends, par Samuel Wix, ministre anglican; Londres, 1818, in-8°. Le but de l'auteur est de frayer la voie à une réunion des deux églises, et il croit qu'on pourroit y parvenir par des concessions réciproques. Sans discuter les moyens qu'il propose, ses intentions paroissent louables. Il montre les avantages de l'union, et rend plus de justice aux catholiques que la plupart des membres de son église. Il voit même fort sensément sur les travaux des sociétés bibliques. Ces sociétés, dit-il, formées de personnes de toutes les religions, amènent un systême d'indifférence qui est fatal aux véritables intérêts de l'Evangile; c'est ce qui fait que notre pays présente la triste anomalie d'une population livrée aux sectes, avec l'établissement d'un épiscopat. La masse du peuple est entièrement indifférente au maintien de l'église établie, et parmi ceux qui font profession d'en être membres combien pen lui sont attachés ! M. Vix adresse même ce reproche aux évêques et au clergé anglican, et se plaint qu'ils s'enrôlent dans les sociétés bibliques avec des ennemis déclarés du christianisme. Parani plusieurs extraits qui remplissent le 3e, nu Sa méro, pour juin, nous trouvons un article sur l'ouvrage de M. de Starck. Cet article est le même que nous avons publié dans notre XVI. volume, page 65, et l'éditeur du Catholicon, en nous faisant l'honneur de l'adopter et de l'approuver, remarque avec raison que tel est l'avantage de l'église catholique, que ses enfans, quoique séparés par le temps ou par les lieux, sont unis de principes, et suivent les mêmes règles, tandis que chez les protestans on ne sait même pas s'entendre sur les points les plus essentiels. Il y a daus ce numéro quelques pièces sur l'église d'Irlande, que nous avons données l'année dernière: On lit aussi dans ce numéro et dans le suivant, quelques pièces relatives à sir John Cox Hippisley, connu par le rôle qu'il a joué dans les derniers débats relatifs au veto royal sur la nomination aux évêchés catholiques. Se trouvant à Rome l'année dernière, il écrivit, le 8 avril, aux électeurs du bourg de Sudbury, dont il avoit été pendant vingt-neuf ans le représentant au parlement. Il paroît que ces électeurs ne partagent pas la manière de voir du baronnet sur les affaires des catholiques, et que n'espérant pas être élu, il a voulu leur faire part des motifs du parti qu'il avoit pris dans ces discussions. Il produit donc les pièces, qui montrent qu'en se prononçant pour l'émancipation des catholiques, il l'a toujours attachée à certaines règles et restrictions. C'est dans ce sens qu'il opina au parlement en 1805, en 1808, en 1810 et les années suivantes. 11 cite à l'appui de son sentiment les évêques anglicans, Watson, de Landaff; Law, d'Elphin; Bathurst, de Norwick, et Horsley de Saint-Asaph; l'évêque Law s'exprimoit, dans un de ses écrits, de la manière suivante La plus grande partie de la population de mon diocese est catholique; ne pouvant en faire des protestans, je cherche du moins à en faire de bons catholiques, et je leur mets entre les mains les ouvrages de Goter, théologien catholique très-distingué. |