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gion, de la morale, de la paix, de l'ordre public et de la charité pour les malheureux; car tel est partout l'effet de ces exercices salutaires, de rendre les hommes plus unis entre eux, plus attachés à leurs devoirs, plus réglés dans leur conduite, plus compatissans pour le

pauvre.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le mardi gras, il y a eu à la cour un grand dîner de famille, auquel ont assisté les Princes et Princesses du sang. M. le duc de Glocester avoit été invité à être du repas.

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M. le duc de Glocester a pris congé du Roi et de la famille royale, et est parti pour Compiègne.

Par ordonnance du Roi, du 24 février, M. le baron de Lachadenède est nommé préfet de la Charente-Inférieure, en remplacement de M. Dalmas, admis à la retraite; M. le comte Stanislas Girardin est nommé préfet de la Côte-d'Or; M. Feutrier, de Saône et Loire; M. Pelet de la Lozère, de Loir et Cher; M. de Riccé, du Loiret; M. Didelot, de l'Aude, en remplacement de M. Cromot de Fougy, appelé à d'autres fonctions; et M. le vicomte de Cazes, du Bas-Rhin. La division des cultes, au ministère de l'intérieur, vient d'être confiée à M. Augustin Jordan, frère de M. Camille Jordan, et secrétaire d'ambassade à Rome.

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-M. Ducos, receveur général à Strasbourg, passe en la même qualité à Amiens, et est remplacé, à Strasbourg, par M. Drouyn, receveur général de la Vendée. M. Michel de Saint-Albin, receveur général des Landes, va occuper la même place dans la Vendée; et M. de Littardi, ancien trésorier de la police, est nommé receveur général des Landes.

M. Borie, d'Uses, avocat, a eu l'honneur de présenter au Roi les volumes qui ont paru de la traduction des Pandectes mises dans un nouvel ordre, par Pothier, traduction faite par feu M. l'abbé de Bréard-Neuville, et dont M. Borie est éditeur.

Une ordonnance du Roi porte que les cadres des 258 bataillons d'infanterie créés en 1815, et répartis entre les 86 départemens, à raison d'une légion de trois bataillons par département, seront répartis d'une autre manière. Huit dépar temens, le Nord, la Manche, le Pas-de-Calais, les Côtes-duNord, Ille-et-Vilaine, la Seine, la Seine-Inférieure et la Gi

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ronde, auront chacun deux légions de trois bataillons. Trois départemens, le Morbihan, le Bas-Rhin et la Somme, auront chacun une légion de quatre bataillons. 48 départemens conserveront une légion de trois bataillons, et 27 n'auront qu'une légion de deux bataillons. Ainsi le nombre total des bataillons sera de 258, comme par le passé.

— M. le garde des sceaux a adressé aux procureurs géné raux des cours une circulaire, pour les inviter à porter remède aux abus qui ont pu se glisser dans les procédures criminelles. Le ministre dit qu'il s'est élevé beaucoup de plaintes à cet égard, et quoiqu'elles ne paroissent pas exemples d'exagération, il convient cependant d'examiner celles qui sont fondées. Ces plaintes portent sur la facilité des arrestations, sur l'interdiction aux prévenus de eommuniquer avec les personnes du dehors, et sur la lenteur dans l'instruction du procès.

M. le ministre de l'intérieur a nommé une commission pour s'occuper des mesures à prendre relativement aux maisons à recevoir des aliénés. Il n'existe en France que huit établissemens de ce genre, qui ne sont habités que par environ 1200 aliénés. Les autres individus affligés de cette triste maladie, sont répartis dans les hospices, dans les prisons, dans les dépôts de mendicité; il y en a environ 5000 dans ce cas. De plus, 2 à 3000 autres sont laissés dans leurs familles ou abandonnés. La commission est chargée de donner ses idées sur le nombre et le régime des maisons qu'il conviendroit d'établir.

- On a traduit, le 25, devant le tribunal de la police correctionnelle, un Polonois, nominé Potoski; un plâtrier de Villejuif, nommé Fleury, et une femme, nommée Perrault, prévenus de cris séditieux en public. Ils ont été condamnés tous à 50 fr. d'amende, les hommes à quatre mois de prison, et la femme à trois.

M. Lemontey succède à M. Morellet dans l'Académie françoise. M. de Pradt n'a eu qu'une voix au premier tour de scrutin, et point au second.

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M. B. C. a publié, sur la proposition de M. de Barthélemy, une brochure où, tout en se plaignant d'alarmes, il fait assez voir que c'est lui qui cherche à en répandre. Il dit qu'on veut ramener les seigneurs et les serfs; ce qu'il sait bien n'être pas vrai; mais ce qui, au fond, seroit encore moins à craindre que de voir revenir les clubs et les autres accessoires du régime révolutionnaire.

Le général major baron de Tuyll, ambassadeur extraor

dinaire de l'empereur de Russie près le roi de Portugal, a quitté dernièrement Paris, se rendant au Brésil par Bordeaux et Lisbonne. Il s'embarquera dans ce dernier port.

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L'administration de l'hospice du Rosais, à Saint-Servan, a été autorisée à remettre à Me, veuve Guyon de Vaucou➡ leur, conformément à la loi du 5 décembre 1814, une portion de domaine confisquée sur son mari pour cause d'émi gration, et concédée à cet hospice.

L'empereur et l'impératrice d'Autriche sont partis de Vienne, le 10 février, pour l'Italie, avec l'archiduchesse Carolinė.

CHAMBRE DES PAIRS.

On a publié postérieurement de plus grands détails sur la proposition faite le 20 par M. de Barthelemy. Il a dit qu'un changement important avoit été introduit par un nouveau systême d'élection, que la chambre fut partagée d'avis; mais qu'on déclara que c'étoit un essai, et que s'il n'étoit pas favorable, on pourroit modifier la loi. Deux épreuves ont été faites depuis, et deux fois le gouvernement a témoigné des alarmes. L'orateur se croit d'autant plus obligé de provoquer des modifications qu'il a lui-même voté en faveur de la loi; il a donc demandé que le Roi fût supplié de présenter un projet de loi tendant à faire éprouver à l'organisation des colléges électoraux les modifications dont la nécessité pent parohre indispensable. M. de Barthelemy dépose sur le bureau sa proposition signée. Le président consulte l'assemblée pour décider si l'on s'occupera de la proposition. M. de Lally-Tollendat la combat; M. le ministre de l'intérieur la croit dangereuse. M. de Pastoret est convaincu qu'il y a lieu à examen, puisque l'expérience a prononcé sur les inconvéniens d'une loi qui effec tivement ne fut présentée d'abord que comme un essai. Lors des développemens de la proposition, on signalera les principaux abus, comme celui des patentes, et la réunion de tous les électeurs dans un seul chef-lieu. M. de Lally Tollendal nie que jamais la loi ait été présentée comme un essai. MM. Garnier et Boissy-d'Anglas demandent l'ordre du jour. On relit la proposition. M. le duc de Broglie appuie P'ordre du jour, qui est combattu par M. le vicomte de Montmorency: il ne voit aucun inconvénient à l'examen demandé; la discussion ne peut que répandre un nouveau jour sur une matière importante. M. de Marbois et le ministre de l'intérieur trouvent la proposition trop va→ gue. M. Compans partage ce sentiment. M. de Castellane trouve la proposition très - constitutionnelle, et émise dans les formes voulnes par le réglement; ce sera lors des développemens que son auteur spé-cifiera ce qu'il demande. M. Chollet craint l'effet que cette loi fera dans le public. On réclame le scrutin sur l'ordre du jour. M. le comte de Polignac le combat; MM. le duc de la Vauguyon, le duc de Broglie, le duc de la Rochefoucault et le comte de Tracy se déclarent pour l'ordre du jour. Sur 142 votans, il y a eu delig bulletins hula,

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51 pour l'ordre du jour et 89 contre. L'ordre du jour est donc re jeté. On fait un nouveau scrutin pour savoir si l'on s'occupera de la proposition; sur 140 votans, il y a eu deux bulletins nuls, 49 contre la proposition et 89 pour. La chambre s'en occupera.

Le 23 février, à une heure, la chambre s'est réunie pour recevoir une communication du gouvernement. Cette communication avoit pour objet la présentation du projet de foi adopté par la chambre des députés sur le commerce et la fabrication du salpêtre. Le ministre de la guerre, accompagné des conseillers d'Etat Allent et Dumas, a présenté ce projet à la chambre et en a développé les motifs. Le projet a été renvoyé aux bureaux, qui s'assembleront vendredi pour l'examiner. Le marquis de Vérac a prononcé l'éloge de M. le prince de Poix; la chambre en a ordonné l'impression.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le 25 février, il a été fait deux rapports sur des pétitions. Des habitans du Havre demandent que leurs propriétés soient mises hors de toute atteinte de la part du génie militaire, quand elles se trouvent » hors des limites. des fortifications de la place; renvoyé au ministre de la guerre. Le colonel Salel reproduit sa pétition en faveur des militaires qui ont obtenu des dotations en pays étranger; le rapporteur, M. Saulnier, appuie leur demande, et la pétition est renvoyée au ministre des affaires étrangères. L'ordre du jour appelle le rapport de la commission sur le projet de loi concernant la fabrication et la vente des poudres. M. Roy, qui fait le rapport, conclut à l'adoption du projet, ' qui maintient, au profit du gouvernement, la fabrication et la vente des poudres. Il ne propose que deux amendemens; l'un pour un léger changement de rédaction, l'autre portant que la fixation du tarif n'aura lieu que pour 1819. Le rapport sera discuté samedi.

Il n'y avoit pas en de séance à la chambre les jours précédens.

M. le Rédacteur.

Nous sommes trois du nom de Petit à Forcalquier. Nous avons vu, avec autant de surprise que d'indignation, qu'un faussaire a emprunté · notre nom pour calomnier le petit séminaire de cetre ville.

Non, les chefs de cet établisement ne sont point étrangers à la France; ils y sont tous nés: c'est M. l'évêque de Digne qui les a envoyés, et qui est leur supérieur.

Ce n'est point par mauvaise volonté, mais par ordre de l'Université qu'ils n'admettent point d'externes.

Loin de se plaindre de leur conduite, tous les pères de famille sont Courrouces contre le pétitionnaire calomniateur : les autorités se proposent de lui donner un démenti formel dans une contre-pétition à qui de droit; mais nous avons cru devoir prendre l'initiative, parce que notre zom a été mis en avant.

Veuillez avoir la bonté d'insérer cette lettre dans votre prochain No. Nous avons l'honneur d'être avec une parfaite considération, Monsieur, vos très-humbles et très-obéissans serviteurs,

Forcalquier, le 17 février 1819.

PETIT; PETIT aîné; PETIT cadct.

(Mercredi 3 mars 1819.)

(N.476)

Lettres de M. de Sévigné, de sa famille, et de ses amis, avec vues, portraits et fac simile, t. VIII, IX et X (1).

Cette dernière livraison, qui complète l'édition nouvelle, offre encore, plus que plus que la précédente, des preuves de l'excellent esprit et de la solidité de jugement de Mme. de Sévigné. A mesure qu'elle avauçoit en age, ses pensées se reportoient plus naturellement et plus fréquemment vers des sujets graves. Elle parle plus volontiers de la mort et des vérités de la religion. Elle perdit, en 1687, l'abbé de Coulanges, son oncle. Il est mort, dit-elle, avec des sentimens très-chrétiens, dont j'étois extrêmement touchée; car Dieu m'a donné un fonds de religion qui m'a fait regarder assez solidement cette dernière action de la vie. Elle avoit toujours aimé les lectures sérieuses. Elle faisoit beaucoup de cas d'Abbadie et des Essais de Morale, de Nicole. Je crois, disoit-elle, en parlant du premier, què si son livre m'avoit donne autant d'amour de Dieu qu'il m'a fortement persuadée de la vérité de ma religion, je serois une vraie sainte ; c'est toujours une grande avance et une grande obligation que nous avons à cet homme-là de nous avoir óté nos misérables doutes, et d'avoir si fortement répondu à milic objections qui paroissoient fortes; mais

mais

(1) Prix de l'ouvrage complet, go fr. pour les souscrip et 100 fr pour ceux qui n'ont pas souscrit. A Paris, chez Blaise aîné, quai des Augustins, et Adrien Le Clere, au bureau du Journal.

Tome XIX. L'Ami de la Religion et du Ros.

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