Systême social, ou, Principes naturels de la morale et de la politique: avec un examen de l'influence du gouvernement sur les moeurs, Volumes 1-3 |
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Common terms and phrases
actions affez affociés ainfi ames auffi bafe befoins bien-être bles bonheur c'eft c'eſt caufes chofes citoyens cœur conféquence confervation confifte connoître continuellement crimes defirs défordre Defpote Defpotifme deftinée Dieu difpofitions doit efclaves efprits Eft-il enfans eſt Etat fage fans ceffe fauffes fauvages fe font fe rendre fe trouve félicité fenfible fens fentimens fentir feroit fervir feul fiecles fociale foin foit folies fondée fur force fource fous fouvent fujets fuppofe fûr fur la terre fur-tout fûreté Gouvernement hommes humaine idées injufte intéreffés intérêts jufte juftice l'efprit l'eftime l'équité l'homme lefquels liberté loix lumieres maître ment méprifable mifere minif miniftres mœurs morale n'eft n'eſt nables nations nature néceffaires nuifibles pables paffions penfer perfonne Peuples plaifir plaifirs ples Politique pouvoir préjugés Princes procurer propre puiffance puiffe raifon récompenfes Religion remors reux richeffes rien s'eft ſes Société Souverain talens tems tion toyens tyrans ufage utiles vanité vérité vertu vices vraie
Popular passages
Page 141 - Au sortir des mains de ses inslituteurs , un jeune homme ne sait ni ce qu'il est, ni s'il a une patrie, ni ce qu'il doit faire pour elle. Toute sa morale consiste à croire fermement ce qu'il ne comprend pas; il croit...
Page 178 - Quelle idée peuton fe former des loix qui laiflent fans châtiment des féduâeurs aulli cruels , que les aífaífins les plus déterminés? Eft-il un crime plus propre à exciter des remords que celui qui plonge de gaieté de cœur l'innocence dans l'opprobre & l'infortune > Enfin eft-il un préjugé plus abfurde & plus cruel , que celui qui condamne à une infamie perpétuelle tant de foibles créatures , tandis que les auteurs de leurs fautes ofent fe vanter ouvertement de leurs triomphes odieux....
Page 105 - Cultivez la fageffe & la raifon : occupez-vous à perfectionner votre gouvernement & vos loix. Liez à jamais les mains cruelles du pouvoir arbitraire. Ne vous endormez point dans une fécurité préfomptueufe , dont l'ambition éveillée profiteroit pour vous charger de fers. Veillez fur vous-mêmes & fur vos repréfentans ; choififlez-les tels qu'ils ne puiíTent fe laiflèr corrompre.
Page 270 - Sc corrigés par la raifon , fe plaint fouvent à tort , oc paroît mécontent de fa deftinée. Le moindre mal empoifonne pour lui la plus grande fomme de biens : un inconvénient momentané , un inftant de déplaifir , lui font oublier plufieurs années de bien-être. Si l'homme faifoit ufage de fa raifon , il verroit qu'il doit fupporter avec patience les maux qu'il n'eft pas en fon pouvoir d'empêcher : il fentiroit que la douleur eft néceffaire pour nous avertir de l'éviter; il reconnoîtroit...
Page 232 - ... jamais permis d'examiner. En un mot, l'homme de guerre, de même que le dévot fanatique, ne se croit pas fait pour penser; il devient cruel, inhumain, sans pitié; il commet le crime sans remords, quand ses chefs lui disent qu'il faut commettre le crime.
Page 273 - C'eft ainfi que le deftin des Rois % des grands , des riches , paroît le comble de la félicité à ceux qui les. confiderent de loin. Il fuffiroit de voir de près ces hommes , que tout le monde s'accorde à regarder comme heureux , pour fe détromper du bonheur qu'on leur attribue fi légèrement ^ le pauvre qui leur porte envie» les verroit inceflamment rongés de chagrins, d'inquiétudes, d'ennuis, & rentrèrent content dans fon humble chaumière.
Page 198 - ... des autres, ne peuvent tarder à fe blefler réciproquement. Ces difpofitions, néceflaires pour vivre avec agrément avec tous les êtres de notre efpece, le deviennent encore bien plus entre des parens qu'une fréquentation familière met à portée de fe voir de plus près que les autres. Les malheurs fupportés, foulages, partagés par un grand nombre de perfonnes deviennent plus légers.
Page 167 - L'Européen , au fond, malgré la. déférence apparente qu'il affefte pour les femmes , les traitet-il d'une façon plus honorable? En leur refufant une éducation plus fenfée , en ne les repaiflant que de fadeurs & de bagatelles, en ne leur permettant de s'occuper que de jouets , de modes , de parures , en ne leur infpirant que le goût des talens frivoles , ne leur montronsnous pas un mépris très-réel , mafqué fous les apparences de la déférence...
Page 176 - ... d'efprit qu'elles ont reçue de la nature ? Alors elles ne feront plus forcées de remplir par des minuties ou par des intrigues criminelles, le vuide immenfe que l'éducation laifle communément dans leur ame.
Page 103 - Peuple fans mœurs n'eft pas fait pour être libre \ un euple injufle pour les autres ; un Peuple brûlé de la foif de l'or; un Peuple conquérant \ un Peuple ennemi de la liberté d'autrui; un Peuple jaloux même de fes Concitoyens ou des fujets d'un même Etat , at-il des idées vraies de liberté?