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sur les papyrus. Vers le temps des Psamétiques (600 av. J.-C.), les Égyptiens ont compris la nécessité d'ordonner cette matière sacrée : d'où un choix de cent soixante-cinq chapitres, classés dans un ordre arbitraire, mais auquel se sont tenus désormais les copistes. Le meilleur exemplaire de cette recension est un papyrus long de vingt mètres, conservé au musée de Turin et publié par Lepsius. Les chapitres s'y succèdent en lignes verticales, avec des titres soigneusement distingués à l'encre rouge; une série de vignettes délicatement enlevées au trait sert de titre courant et commente le texte des formules.

Un pareil livre était indispensable à tout mort soucieux d'atteindre la vie future; aussi trouvait-on toujours, chez les entrepreneurs de funérailles, des exemplaires complets ou abrégés, avec ou sans vignettes, tout prêts à servir : le nom du propriétaire, qu'il faudra prononcer à chaque chapitre, était laissé en blanc; on le transcrivait après l'achat. La plupart de ces éditions vulgaires sont fort incorrectes mots mal lus et mal copiés, phrases oubliées ou répétées, fautes d'inattention, erreurs témoignant que le copiste ne comprenait rien à des formules très anciennes. Le style des livres sacrés d'Égypte est en effet chargé d'allusions à des faits mythiques, de noms inconnus ou de figures dont la signification veut tout un commentaire. Les théologiens de l'époque thébaine

étaient aussi embarrassés que nous devant ces énigmes aussi ont-ils écrit des gloses, souvent contradictoires, que les scribes transcrivaient sans choisir. Au moins devons-nous à cette circonstance de pouvoir surprendre le travail d'exégèse des prêtres sur un texte très ancien et déjà corrompu.

Les pyramides enseignent les rites qui sauvent l'homme de la mort et assurent son existence dans la tombe et au ciel; elles se taisent des moyens à employer pour trouver le bon chemin des paradis, éviter les ennemis et les embûches, surmonter l'épreuve du jugement dernier. Ces renseignements pratiques et ces sages avis, on les trouvait dans les chapitres du Livre. L'homme qui, dès son vivant, connaissait ces formules n'avait rien à redouter après la mort : « Celui qui dira ce chapitre après s'être purifié dans l'eau de natron, sortira au jour après l'ensevelissement, il fera toutes les transformations que lui suggérera son cœur, il passera à travers le feu, en vérité » (chap. xx). Il suffisait aussi de placer sur la momie le texte sauveur : « Chapitre à écrire à l'encre gommée et à la couleur, sur une bande de papyrus royal, pour placer au cou de la momie le jour de l'ensevelissement. Avec ce talisman à son cou, le défunt est parmi les dieux... il est dieu pour l'éternité » (chap. c). Le plus souvent, le mort est censé prendre la parole; il récite la formule et combat lui-même ses ennemis; mais que le prêtre lise, le jour de ses funérailles,

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