Œuvres complètes de F. de La Mennais, Volume 3

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P. Daubrée et Cailleux., 1837

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Page 153 - Si on ne découvre pas ici un dessein toujours soutenu et toujours suivi; si on n'y voit pas un même ordre des conseils de Dieu, qui prépare dès l'origine du monde ce qu'il achève à la fin des temps, et qui, sous divers états, mais avec une succession toujours constante, perpétue aux yeux de tout l'univers la sainte société où il veut être servi, on mérite de ne rien voir, et d'être livré à son propre endurcissement, comme au plus juste et au plus rigoureux de tous les supplices.
Page 24 - Les fausses religions ont pu imiter l'Eglise en beaucoup de choses, et surtout elles l'imitent en disant, comme elle , que c'est Dieu qui les a fondées ; mais ce discours en leur bouche n'est qu'un discours en l'air. Car si Dieu a créé le genre humain; si, le créant à son image, il n'a jamais dédaigné de lui enseigner le moyen de le servir et de lui plaire , toute secte qui ne montre pas sa succession depuis l'origine du monde n'est pas de Dieu...
Page 346 - Montaigne les tourments qu'il se donne pour déterrer en un coin du monde une coutume opposée aux notions de la justice? Que lui sert de donner aux plus suspects voyageurs l'autorité qu'il refuse aux écrivains les plus célèbres? quelques usages incertains et bizarres, fondés sur des causes locales qui nous sont inconnues, détruiront-ils l'induction générale tirée du concours de tous les peuples, opposés en tout le reste, et d'accord sur ce seul point?
Page 287 - C'est pourquoi , méprisant les vains honneurs et ne regar« dant que la vérité, je m'efforce de vivre et de mourir en homme « de bien; et je vous y exhorte, ainsi que tous les autres, autant « que je puis. Je vous rappelle à la vertu, je vous anime à ce saint « combat, le plus grand, croyez-moi, que nous ayons à soutenir < sur la terre. Combattez donc sans relâche , car vous ne pouvez • plus vous être à vous-même d'aucun secours, lorsque présent • devant le Juge, vous attendez votre...
Page 44 - ... sainteté du Dieu que ce peuple osa renier. Sans principe de vie apparent, il vivra , rien ne pourra le détruire, ni la captivité , ni le glaive, ni le temps même. Isolé au milieu des nations qui le repoussent, nulle part il ne trouve un lieu de repos. Une force invincible le presse, l'agite, et ne luipermet pas de se fixer.
Page 24 - Moïse ; de là jusqu'aux patriarches et jusqu'à l'origine du monde ! quelle suite , quelle tradition , quel enchaînement merveilleux! Si notre esprit, .naturellement incertain, et devenu par ses incertitudes le jouet de ses propres raisonnements, a besoin, dans les questions où il y va du salut, d'être fixé et déterminé par quelque autorité certaine, quelle plus grande autorité que celle de...
Page 220 - On voit dans les poètes latins, comme dans les poètes grecs, un Dieu unique, père des dieux et des hommes , éternel , tout-puissant , qui a créé le monde et qui le gouverne par sa Providence. Il est partout, il habite nos âmes , et aucun dieu n'est semblable à lui (2). Quel Romain pouvoit ignorer ce Dieu très (1) Kuotur
Page 16 - L'homme ignorant qui connaît la bonté de Dieu et qui sent sa propre impuissance doit donc supposer cette autorité donnée de Dieu, et la chercher humblement pour s'y soumettre sans raisonner.
Page 306 - ... l'eau de rivière, le brame s'écrie à haute voix : « 0 « Dieu pur, unique, invisible, éternel et parfait! nous « t'offrons cet enfant issu d'une tribu sainte, oint d'une « huile incorruptible et purifié avec de l'eau3.
Page 87 - Dieu suprême et maître de tout , il est vrai qu'il » ya eu un grand consentement des peuples là-dessus. 2° Que les païens ont bien su

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