LES LIVRES DU NOUVEAU TESTAMENT TRADUITS POUR LA PREMIÈRE FOIS D'APRÈS LE TEXTE GREC LE PLUS ANCIEN AVEC LES VARIANTES DE LA VULGATE LATINE ET DES MANUSCRITS GRECS JUSQUES AU DIXIÈME SIÈCLE, SUIVANT LE TEXTE HÉBREU ET LA VERSION DES LXX, AVERTISSEMENT. La présente traduction, outre les autres différences qui peuvent la séparer des versions précédentes faites dans notre langue d'après l'original grec, s'en distingue surtout par le choix qu'on a fait, pour le rendre en français, d'un texte qui pourrait être appelé nouveau, si ce n'était pas au contraire le plus ancien où se présentent à nous, dans leur langue originale, les écrits du Nouveau Testament. Quelques mots sont nécessaires pour justifier cette rénovation d'un texte antique. Les divers livres dont la réunion successive a formé le recueil du Nouveau Testament (il faudrait, n'était la consécration de l'usage, dire de la Nouvelle Alliance), ces livres furent composés séparément les uns des autres, et lorsqu'on commença, dans le second siècle, à les grouper ensemble, ce n'étaient déjà plus les originaux eux-mêmes qui purent prendre place dans cette collection d'écrits sacrés. Les feuilles de papyrus ou de parchemin, auxquelles l'apôtre Paul et les divers écrivains apostoliques avaient confié le dépôt de leurs enseignements ou de leurs récits, disparurent sans laisser d'autres traces que les copies manuscrites par lesquelles on multipliait alors les productions de la pensée. Ces premières copies elles-mêmes n'existent plus. Les témoignages historiques qui attestent, dès les premiers siècles, de grandes diversités dans le texte des écrits du Nouveau Testament, prouvent que ce texte a dû passer par plusieurs transcriptions successives avant d'arriver à la copie qui est pour nous la plus ancienne, et qui date du commencement du quatrième siècle. Cette copie, qui occupe ainsi, dans |