Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain: suivie de Réflexions sur l'esclavage des nègres

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Masson et fils, 1822 - 440 pages
 

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Popular passages

Page 247 - Toutes les erreurs en politique , en morale , ont pour base des erreurs philosophiques, qui ellesmêmes sont liées à des erreurs physiques.
Page 264 - ... différentes classes qui composent chacun d'eux, cette inégalité, que les premiers progrès de la société ont augmentée, et pour ainsi dire produite, tient-elle à la civilisation même ou aux imperfections actuelles de l'art social '? doit-elle continuellement s'affaiblir pour faire place à cette égalité de fait, dernier but de l'art social, qui, diminuant même les effets de la différence naturelle des facultés, ne laisse plus subsister qu'une inégalité utile à l'intérêt de tous...
Page 107 - Le zèle religieux des philosophes et des grands n'était qu'une dévotion politique , et toute religion qu'on se permet de défendre comme une croyance qu'il est utile de laisser au peuple ne peut plus espérer qu'une agonie plus ou moins prolongée.
Page 295 - Les peuples sauront qu'ils ne peuvent devenir conquérants sans perdre leur liberté ; que des confédérations perpétuelles sont le seul moyen de maintenir leur indépendance ; qu'ils doivent chercher la sûreté et non la puissance. Peu à peu, les préjugés commerciaux se dissiperont ; un faux intérêt mercantile perdra l'affreux pouvoir d'ensanglanter la terre et de ruiner les nations sous prétexte de les enrichir. Comme les peuples se rapprocheront enfin dans les principes de la politique...
Page 201 - ... dans un même esprit , et telle est la source la plus féconde de nos erreurs. Enfin Locke osa le premier fixer les bornes de l'intelligence humaine, ou plutôt déterminer la nature des vérités qu'elle peut connaître, des objets qu'elle peut embrasser. Cette méthode devint bientôt celle de tous les philosophes , et c'est en l'appliquant à la morale , à la politique , à l'économie publique , qu'ils sont parvenus à suivre dans ces sciences une marche presque aussi sûre que celle des...
Page 262 - ... l'espèce humaine d'après les résultats de son histoire? Le seul fondement de croyance dans les sciences naturelles est cette idée que les lois générales, connues ou ignorées, qui règlent les phénomènes de l'univers, sont nécessaires et constantes; et par quelle raison ce principe serait-il moins vrai pour le développement des facultés intellectuelles et morales de l'homme que pour les autres opérations de la nature? Enfin, puisque des opinions formées d'après l'expérience...
Page 3 - ... humaine, en se renouvelant sans cesse au milieu de l'immensité des siècles, la marche qu'elle a suivie, les pas qu'elle a faits vers la vérité ou le bonheur. Ces observations sur ce que l'homme a été, sur ce qu'il est aujourd'hui conduiront ensuite aux moyens d'assurer et d'accélérer les nouveaux progrès que sa nature lui permet d'espérer encore.
Page 273 - ... la distribution des travaux et des moyens de subsistance, et nous verrons qu'il serait impossible de conserver ces moyens dans le même degré, et, par une conséquence nécessaire, d'entretenir la même masse de population, si un grand nombre d'individus cessaient de n'avoir, pour subvenir presque entièrement à leurs besoins ou à ceux de leur famille, que leur industrie et ce qu'ils tirent des capitaux employés à l'acquérir ou à en augmenter le produit. Or, la conservation de l'une et...
Page 284 - Alors disparaîtront les obstacles qu'opposent encore à ces mêmes progrès et les accidents qu'on apprendrait à prévoir, à prévenir, et l'insalubrité soit des travaux, soit des habitudes , soit des climats. Alors un espace de terrain de plus en plus resserré pourra produire une masse de denrées d'une plus grande utilité ou d'une valeur plus haute; des jouissances plus étendues pourront être obtenues avec une moindre consommation ; le même produit de l'industrie répondra à une moindre...
Page 263 - ... AngloAméricains ? Cette distance immense qui sépare ces peuples de la servitude des nations soumises à des rois, de la barbarie des peuplades africaines, de l'ignorance des sauvages, doit-elle peu à peu s'évanouir?

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