Les jeunes filles

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R. Haton, 1896 - 320 pages
 

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Page 174 - Oui, monsieur Seguin." "Est-ce que l'herbe te manque ici?" "Oh! non! monsieur Seguin." "Tu es peut-être attachée de trop court; veux-tu que j'allonge la corde!" "Ce n'est pas la peine, monsieur Seguin." "Alors, qu'est-ce qu'il te faut? qu'est-ce que tu veux?" "Je veux aller dans la montagne, monsieur Seguin.
Page 297 - Je vous donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
Page 173 - Ah ! qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin. Qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! et puis docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l'écuelle; un amour de petite chèvre...
Page 176 - La chèvre blanche, à moitié soûle, se vautrait là dedans les jambes en l'air et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les châtaignes . . . Puis, tout à coup, elle se redressait d'un bond sur ses pattes. Hop! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, tantôt sur un pic, tantôt au fond d'un ravin, là-haut, en bas, partout . . . On aurait dit qu'il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne. C'est qu'elle n'avait peur...
Page 211 - ON dit communément, et on a raison de le dire : L'ami de tout le monde n'est ami de personne. Il ya en effet des gens de ce caractère : ils vous aperçoivent, ils viennent à vous avec un visage ouvert, vous tendent les bras , vous saluent, vous embrassent, vous font les plus belles offres de service. Mais enfin , après mille protestations d'amitié , ils vous quittent et demandent au premier qu'ils rencontrent , comment vous vous appelez , et qui vous êtes.
Page 175 - Les 20 châtaigniers se baissaient jusqu'à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d'or s'ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu'ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête.
Page 199 - L'amitié vit par elle-même et par elle seule ; libre dans sa naissance, elle le demeure dans son cours. Son aliment est une convenance immatérielle entre deux âmes, une ressemblance mystérieuse entre l'invisible beauté de l'une et de l'autre, beauté que les sens peuvent apercevoir dans les révélations de la physionomie, mais que l'épanchement d'une confiance qui s'accroît par elle-même manifeste plus sûrement encore, jusqu'à ce qu'enfin la lumière se fasse sans ombres et sans limites,...
Page 174 - Un jour, elle se dit en regardant la montagne : « Comme on doit être bien là-haut! Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou... C'est bon pour l'âne ou pour le bœuf de brouter dans un clos ! ... Les chèvres, il leur faut du large.
Page 94 - I suppose the good man imagined could not be paralelled by instances from the masculine sex ; however, his language must not be disguised by a modern version. " Celui qui forgea le conte de la femme qui, pour aucune correction de menaces et bastonnades, ne cessait d'appeler son mari, Pouilleux, et qui, precipite dans 1'eau; haussoit encore, en s'etouffant, les mains et faisoit audessus de sa tete signe de tuer des poux, forgea un conte duquel en vcrite tous les jours on voit 1'image expresse de 1'opiniatrete...
Page 166 - ... et point de sentiments constants; l'incrédulité aux devoirs et la confiance aux nouveautés ; des esprits décidés et des opinions flottantes ; l'assertion au milieu du doute ; la confiance en soi-même et la défiance d'autrui ; la science des folles doctrines et l'ignorance des opinions des sages : tels sont les maux du siècle.

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