SUR DIVERS TEXTES DE L'ÉCRITURE SAINTE, PAR FEU MR. SEBALD FULCO JEAN RAU, CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE HOLLANDE, DOCTEUR LE, ET PASTEUR DE L'ÉGLISE WALLONNE L'Éditeur a entre les mains l'approbation des Églises Examinatrices. Les Imprimeurs se réservent exclusivement le droit de traduction, et poursuivront les contrefacteurs selon les loix. HARY RD AVERTISSEMENT. L'Editeur de ces Sermons se rappelle avec attendrissement, que leur Auteur lui dit, peu de temps après la catastrophe du douze Janvier 1807, en lui parlant de la déstruction de la plupart de ses manuscrits savans, que prèsque tous ses Sermons avaient été conser vés, et y ajouta: « c'est comme si la Providen« ce ait voulu me faire recouvrer ce qu'il y << avait de plus utile à l'édification de l'Église". Ce fut probablement aussi ce pieux motif qui engagea Monsieur RAU à recommencer, peu de tems avant sa mort, le choix de quelques Sermons, dont il s'était occupé déjà auparavant, dans le dessein de les publier. Dumoins en a-t-on trouvé un petit nombre, mis à part dans son cabinet, que plusieurs in * . dices font conjecturer avoir été destinés à l'im pression. Ces circonstances ont contribué beaucoup à engager Madame la Douairière du Défunt à céder à l'empressement général, avec lequel on lui a demandé et lui demande encore de toute part, et singulièrement de celle du Troupeau de Leide, la publication de quel ques Sermons de feu Monsieur son Époux, Les regrets aussi universels que profonds, qu'a laissés la perte de ce célèbre Prédica teur, justifient bien cet empressement, et, tout en satisfaisant en quelque sorte à celui-ci, on ne pourra qu'augmenter et renouveller douloureusement ceux-là, Personne ne l'a senti plus vivement que celui, auquel fut confié le soin de faire le choix de ces Sermons et den surveiller l'impression. Il ne sait que trop, combien peu il a pu remplacer leur Auteur dans cet ouvrage aussi délicat que difficile. Il s'est laissé guider autant que pos sible par le choix que Monsieur RAU avait commencé, et pour le reste il s'est attaché à suivre scrupuleusement l'opinion qu'il pou vait lui supposer sur chacune de ses pièces, d'après la connaissance précieuse qu'il s'était acquise de la façon de voir, de sentir et de juger, propre à l'Auteur. C'est aux Amis parti 1 culiers de feu Monsieur RAU; c'est à ses Aude teurs les plus assidus, les plus éclairés et les plus pieux; c'est à son Troupeau chéri à dé cider, si l'Éditeur a répondu en quelque sorte à leurs espérances. Il est un point cependant, sur lequel on ne pourra jamais satisfaire généralement; c'est le nombre des Sermons que l'on se permet de faire paraitre. L'Éditeur en a le pressentîment, né du regret qu'il a eu lui-même, de devoir se resserrer dans un cadre trop étroit, en proportion de l'abondance des pièces réellement excellentes, parmi lesquelles il Le Public peut s'attendre toute fois à un second volume, qui suivra le premier sous le plus court délai possible. eu à choisir. Le Public a Cet L'Éditeur ne fera point ici l'éloge de ces 'Sermons, ni de leur éloquent Auteur. éloge naitra, pour ceux qui ne le connaissaient jusqu'ici que de réputation, de son ouvrage méme. Quant à ceux qui ont eu le bonheur d'entendre notre Orateur sacré, ils croiront, en lisant ses discours, le voir et l'écouter encore. Cette douce illusion pourra les dédommager en quelque sorte de la privation doulou reuse que leur cause sa mort. L'édification qui doit étre le fruit de leur lecture, fera leur 4 |