L'Année philosophique, Volumes 13-14

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F. Alcan, 1903
Includes Bibliographie philosophique française, 1890-1913.
 

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Popular passages

Page 162 - Entre mes pensées, quelques-unes sont comme les images des choses, et c'est à celles-là seules que convient proprement le nom d'idée : comme lorsque je me représente un homme, ou une chimère, ou le ciel, ou un ange, ou Dieu même.
Page 37 - part , je conçois que l'esprit est une chose complète , qui « doute, qui entend, qui veut, etc., encore que je nie qu'il « y ait en lui aucune des choses qui sont contenues en l'idée « du corps : donc il ya une distinction réelle entre le corps e et l'esprit.
Page 58 - L'état passager qui enveloppe et représente une multitude dans l'unité ou dans la substance simple n'est autre chose que ce qu'on appelle la perception, qu'on doit distinguer de l'aperception ou de la conscience comme il paraîtra dans la suite.
Page 102 - Il résulte de tout cela que le dernier degré d'abaissement comme le plus haut point d'élévation peuvent se lier à deux états de l'âme où elle perd également sa personnalité ; mais dans l'un c'est pour se perdre en Dieu, dans l'autre c'est pour s'anéantir dans la créature.
Page 72 - On dit que l'espace ne dépend point de la situation des corps. Je réponds qu'il est vray qu'il ne dépend point d'une telle ou telle situation des corps; mais il est cet ordre qui fait que les corps sont situables, et par lequel ils ont une situation entre eux en existant ensemble, comme le temps est cet ordre par rapport à leur position successive.
Page 73 - Voici comment les hommes viennent à se former la notion de l'espace. Ils considèrent que plusieurs choses existent à la fois, et ils y trouvent un certain ordre de coexistence suivant lequel le rapport des uns et des autres est plus ou moins simple : c'est leur situation ou distance.
Page 43 - ... ôtez la figure, la divisibilité, le mouvement, l'impénétrabilité : la, figure, parce qu'elle n'est que la manière d'être borné par une superficie ; la divisibilité, parce que ce qui est infini, comme nous l'avons vu, ne peut être diminué, ni par conséquent divisé, ni par conséquent composé et divisible ; le mouvement, parce que, si vous supposez un tout qui n'a ni parties ni bornes, il ne peut ni se mouvoir...
Page 78 - Elle n'a rien de réel et de positif que l'être : et il n'ya jamais rien d'ajouté à l'être que sa restriction ou borne , qui n'est qu'une négation d'être ultérieur. Un genre n'étant donc qu'une certaine borne précise de l'être, il serait ridicule de supposer jamais aucun infini en aucun genre particulier ; ce serait faire des infinis dans des bornes précises. Le vrai infini exclut tout genre et toute notion limitée ; le vrai infini épuise tous les degrés d'être , et par conséquent...
Page 76 - ... et dont l'une ne peut rien ni sur l'action ni sur les ouvrages de l'autre. Voilà ce qu'on peut penser de mieux pour ces deux êtres, pour éviter l'opposition entre eux : mais ce système est bientôt renversé. Il est plus parfait de pouvoir tout seul produire toutes les choses possibles, que de n'en pouvoir produire qu'une partie, quelque infinie qu'on veuille se l'imaginer, et d'en laisser à une autre cause une autre partie également infinie à produire de son côté.
Page 305 - Ceux qui nient que ce Dieu puisse être adoré ignorent les ravissements de la science. L'homme qui, parcourant les lois de l'esprit et de la matière, s'aperçoit qu'elles se réduisent toutes à une loi unique, qui est que l'Être tend à exister; qui voit cette nécessité intérieure, comme une âme universelle, organiser les systèmes d'étoiles, pousser le sang de l'animal dans ses veines, porter l'esprit vers la contemplation de l'infini; qui voit le monde entier sortir vivant et magnifique...

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