Annales des Basses-Alpes: Série nouvelle, Volume 101902 |
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Popular passages
Page 370 - Inventaire analytique des titres de la maison de Forbin, recueillis au château de Saint-Marcel par M. le marquis de Forbin d'Oppède, et d'autres titres provenant de diverses archives; avec une introduction de M.
Page 136 - Et quel quartier, ce quartier du Rocher! Imaginez une vingtaine de rues en escaliers, taillées à pic, étroites, jonchées d'une épaisse litière de buis et de lavande sans laquelle le pied aurait glissé, et dégringolant les unes par-dessus les autres, comme dans un village arabe. De noires maisons en pierre froide les bordaient, si hautes qu'elles s'atteignaient presque par le sommet, laissant voir seulement une étroite bande de ciel, et si vieilles que sans les grands arceaux en ogive aussi...
Page 133 - Aux cris que je poussais (ma mère ne se plaignit même pas, la sainte femme!), mon brave homme de père, qui moissonnait dans le haut du champ, accourut. Une source coulait là près : on me lava dans l'eau vive; ma mère, faute de langes, me roula tout nu dans son fichu rouge; mon père, afin que j'eusse plus chaud, prit, pour m'emmailloter, une paire de chausses terreuses qui séchaient pendues aux branches du figuier; et, comme le jour s'en allait avec le soleil, on mit sur le dos de notre âne...
Page 133 - Je vins au monde au pied d'un figuier, il ya vingt-cinq ans, un jour que les cigales chantaient et que les figuesfleurs, distillant leur goutte de miel, s'ouvraient au soleil et faisaient la perle.
Page 135 - ... sommeil me reprenait et je fermais les yeux de nouveau. Alors je n'entendais plus que le tapage enragé des cigales, le cri de l'herbe brûlée par le soleil, le chant isolé de l'ortolan, le roulement lointain de la Durance, et, de temps en temps, le grelot de Blanquet tourmenté par les mouches. Ah ! Blanquet, le seul vrai sage que j'aie rencontré de ma vie, quelle mouche philosophique t'avait donc piqué, le jour où, contre ton habitude, tu remuas si fort l'oreille, — cette adorable oreille...
Page 167 - Contardière, commandant d'Entrevaux, n'a pas l'honneur d'être connu de vous, de vous faire celle-ci pour avoir celui de vous dire que je me sens obligé de rendre témoignage à son mérite. . Il ya plus de 25 ans que je le connais pour un très brave et bon officier, homme de probité et de vie très exemplaire, ne connaissant aucun intérêt en lui. Je ne crois pas qu'il y ait homme de sa robe dans le royaume qui vive dans les règles de la religion plus étroitement que lui, ni qui la sache...
Page 168 - Je suis sûr qu'il ne s'est jamais approprié pour un quart d'eau qui ne fût pas à lui. Parlez-en à tous ceux qui le connaissent, ils vous parleront comme moi, car il n'ya pas deux voix sur son chapitre. Cet homme commande à une petite place frontière de la haute Provence située dans le pays le plus dur et le plus sauvage du royaume, peuplée d'une petite bourgeoisie mutine et très malaisée à gouverner, accoutumée même à tuer leur gouverneur. François premier...
Page 136 - ... emmêlés entre lesquels j'aperçois encore, comme entre les branches d'un buisson, le nid de merles que je découvris une après-midi en levant mes yeux de sur mon Horace, des strophes qui veulent dire un sommeil à l'ombre et dont moi seul je sais le sens. Est-ce dans Virgile, est-ce dans Horace tout cela ? Certes, je l'ignore ! Libre...
Page 168 - M. l'évêque de Glandèves les révolte tant qu'il peut contre lui. Ne voilà-t-il pas un joli prélat ? Je vous envoie copie de la lettre qu'il m'écrit et je vous supplie, Monsieur, d'y vouloir faire attention, car bien sûrement M. de la Contardière est mieux dans les principes de la religion que lui et serait capable de lui en faire de bonnes leçons, tout évêque qu'il est.
Page 168 - Ier leur accorda des privilèges pour avoir tué le leur qui se voulait donner au duc de Savoie, à ce qu'ils lui firent croire, qu'ils soutiennent avec beaucoup d'opiniâtreté (je veux dire leurs privilèges). Ils se sont élevés contre celui-ci depuis la paix de...