Mémoires. [With] Tables, 1754-1883, par A. Gasté

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Page 289 - Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages; Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur, A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages Sa première vigueur. Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore Non loin de mon berceau commencèrent leur cours ; Je les possédai jeune, et les possède encore A la fin de mes jours. Ce que j'en ai reçu, je veux te le produire; Tu verras mon adresse, et ton front cette fois Sera ceint de rayons qu'on ne vit jamais luire Sur la tête des rois.
Page 289 - Marche, va les détruire ; éteins-en la semence, Et suis jusqu'à leur fin ton courroux généreux, Sans jamais écouter ni pitié ni clémence Qui te parle pour eux. Ils ont beau vers le ciel leurs murailles accroître, Beau d'un soin assidu travailler à leurs forts, Et creuser leurs fossés jusqu'à faire paroître Le jour entre les morts.
Page 281 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles, La moisson de nos champs lassera les faucilles, Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 279 - La terreur de son nom rendra nos villes fortes; On n'en gardera plus ni les murs ni les portes; Les veilles cesseront au sommet de nos tours ; Le fer, mieux employé, cultivera la terre, Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n'est pour danser n'aura plus de tambours.
Page 286 - Tel qu'à vagues épandues Marche un fleuve impérieux , De qui les neiges fondues Rendent le cours furieux : Rien n'est sûr en son rivage : Ce qu'il trouve, il le ravage , Et, traînant comme buissons Les chênes et leurs racines , Ote aux campagnes voisines L'espérance des moissons : Tel , et plus épouvantable , S'en allait ce conquérant , A son pouvoir indomptable Sa colère mesurant.
Page 282 - Réservez le repos à ces vieilles années Par qui le sang est refroidi. Tout le plaisir des jours est en leurs matinées : La nuit est déjà proche à qui passe midi.
Page 261 - En la paix naissent les plaisirs ; Elle met les pompes aux villes, Donne aux champs les moissons fertiles, Et, de la majesté des lois Appuyant les pouvoirs suprêmes, Fait demeurer les diadèmes Fermes sur la tête des rois.
Page 277 - Telle n'est point la Cythérée, Quand, d'un nouveau feu s'allumant, Elle sort pompeuse et parée Pour la conquête d'un amant; Telle ne luit en sa carrière Des mois l'inégale courrière ; Et telle, dessus l'horizon, L'Aurore au matin ne s'étale, Quand les yeux même de Céphale En feroient la comparaison.
Page 488 - Etudes sur la condition de la classe agricole et l'état de l'agriculture en Normandie au moyen âge...
Page 500 - Académie des sciences , agriculture , commerce , belles-lettres et arts du département de la Somme.

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