Bibliothèque ancienne et moderne [formerly Bibliothèque choisie] par J. Le Clerc, Volume 10

Front Cover
Jean Le Clerc
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 201 - C'est n'avoir point assez simplement consulté l'idée de l'infini , que de l'avoir renfermé dans les bornes d'un genre. Il est visible qu'il ne peut se trouver que dans l'universalité de l'être, qui est l'être infiniment parfait en tout genre, et infiniment simple.
Page 189 - ... aucune pudeur. Allez plus loin. Dites à cet homme que le public le blâme sur une telle action dont on lui impute le tort; il vous répondra, pour se justifier, qu'il n'a pas été libre de l'éviter, et il ne doutera nullement qu'il ne soit excusé aux yeux du monde entier, pourvu qu'il prouve qu'il a agi non par choix, mais par pure nécessité. Vous voyez donc que cet ennemi imaginaire du libre, arbitre est réduit à le supposer dans la pratique, lors même qu'il fait semblant de ne le croire...
Page 202 - Il n'est pas vrai , selon l'exemple déjà rapporté , que l'acte de parler soit plus parfait en lui-même que la simple puissance. S'il n'est pas plus parfait à l'homme d'opérer actuellement une telle chose que de pouvoir simplement l'opérer, cela est encore bien plus certain en Dieu. Il faut au moins avouer que toute opération de la créature est une modification qu'elle se donne. Il est vrai aussi qu'elle opère toujours, et par conséquent qu'elle se modifie toujours tantôt d'une façon...
Page 206 - ... à ne chercher plus d'autre être infiniment parfait que cette collection des êtres qu'on nomme créatures. Que faut-il donc pour ne pas tomber dans cette impiété monstrueuse? Il faut dire que Dieu n'est pas plus parfait en opérant hors de lui qu'en n'opérant pas, parce qu'il est toujours tout-puissant et infiniment fécond , lors même qu'il ne lui plaît pas d'exercer cette puissance féconde.
Page 252 - Mais enfin il étoit tard , & l'on ne put pasfedifpenferde les recevoir. On les mit tous deux dans une chambre , & on leur porta à fouper. Comme ils étoient à table , le Diable , qui ne...
Page 179 - Cette illusion flatteuse, disentils, vient de ce que la volonté de l'homme ne peut être contrainte dans son propre acte, qui est son vouloir : elle ne peut être déterminée que par son plaisir, qui est son unique ressort. Entre divers plaisirs, c'est toujours le plus fort qui la détermine invinciblement. Ainsi elle ne veut jamais que ce qu'il lui plaît davantage de vouloir.
Page 192 - La PREMIÈRE LETTRE renferme et expose les réflexions d'un homme qui examine en lui-même ce qu'il doit croire sur la religion. Elle est divisée en chapitres : le premier est sur la pensée; le second, sur son propre corps et sur tous les autres corps de l'univers; le...
Page 201 - L'IDE'E fe trouver que dans l'univerfalité de l'Etre , qui eft l'Etre infiniment parfait en tout genre , & infiniment fimple. Si on pouvoit concevoir des infinis bornez à des genres particuliers , il feroit vrai de dire que l'Etre infiniment parfait en tout genre , feroit infiniment plus grand que ces infinis-là ; car outre qu'il égaleroit chacun d'eux dans fon genre , & qu'il...
Page 187 - C'est ce que la nature crie; c'est ce qui est empreint au fond de nos cœurs par la libéralité de la nature, c'est ce qui est plus clair que le jour ; c'est ce que tous les hommes...
Page 190 - L'Etre' infiniment parfait fçait beaucoup mieux que nous ce qui convient à faperfection infinie. Or il eft évident que l'homme qui eft fon ouvrage , eft libre , & on ne peut le nier fans contredire fa propre raifon. Donc l'Etre infiniment parfait a trouvé que la liberté de l'homme pouvoit s'accorder avec l'infinie perfection du Créateur. Il faut donc que l'intelligence finie fe taife...

Bibliographic information