Poésies allemandes

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Bureau de la Bibliothèque Choisie, 1830 - 260 pages
 

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Popular passages

Page 22 - Bûrger est de tous les Allemands celui qui a le mieux saisi cette veine de superstition qui conduit si loin dans le fond du cœur ; aussi ses romances sont-elles connues de tout le monde en Allemagne. La plus fameuse de toutes...
Page 224 - D'où viens-tu donc' sur ton cheval? — Nous ne montons à cheval qu'à minuit; et j'arrive du fond de la Bohême : c'est pourquoi je suis venu tard, pour te remmener avec moi. — Ah ! Wilhelm, entre ici d'abord, car j'entends le vent siffler dans la forêt"1...
Page 21 - L'imitation maladroite des grands secrets de l'art est très-bien peinte dans cette petite scène. » II nous reste à parler de la source inépuisable des effets poétiques en Allemagne, la terreur : les revenants et les sorciers plaisent au peuple comme aux hommes éclairés...
Page 213 - Si ce monde n'existe pas, il va jaillir des flots exprès pour toi ; car il est un lien éternel entre la nature et le génie, qui fait que l'une tient toujours ce que l'autre promet.
Page 227 - Nous partons pour le banquet joyeux*. » Husch! husch! husch! toute la bande s'élance après eux, avec le bruit du vent parmi les feuilles desséchées; et puis en avant ! hop ! hop ! hop ! Ainsi retentit le galop... Cheval et cavalier respiraient à peine ; et, sous leurs pas, les cailloux étincelaient. Oh ! comme s'envolait, comme s'envolait au loin tout ce que la lune éclairait autour d'eux!...
Page 198 - ... par les images et par" les chants... Combien ce monde me parut grand tant qu'il resta caché comme la fleur dans son bouton. Mais que cette fleur s'est peu épanouie ! qu'elle m'a semblé depuis chétive et méprisable ! Comme il s'élançait, le jeune homme, insouciant et léger, dans la carrière de la vie ! Heureux de ses rêves superbes, libre encore d'inquiétudes, l'espérance l'emportait aux cieux; il n'était pas de hauteur, pas de distance que ses ailes ne pussent franchir ! Rien n'apportait...
Page 108 - Viens, charmant enfant, viens avec moi... A quels beaux jeux nous jouerons ensemble ; il ya de bien jolies fleurs sur les bords du ruisseau, et, chez ma mère, des habits tout brodés d'or ! » — « Mon père, mon père, entends-tu ce que le roi des Aulnes me promet tout bas ? — Sois tranquille, enfant, sois tranquille; c'est le vent qui murmure parmi les feuilles séchées.
Page 200 - C'est toi aussi, bienfaisante étude, toi qui sérènes les orages de l'âme, qui crées difficilement, mais ne détruis jamais; toi qui n'ajoutes à l'édifice éternel qu'un grain de sable sur un grain de sable, mais qui sais dérober au temps avare des minutes, des jours et des années ! LA BATAILLE Telle qu'un nuage épais et qui porte une tempête...
Page 96 - LA NOBLE FEMME D'AZAN-AGA imitée du morlaque Qu'aperçoit-on de blanc, là-bas, dans la verte forêt?... de la neige ou des cygnes ? Si c'était de la neige, elle serait fondue ; des cygnes, ils s'envoleraient. Ce n'est pas de la neige, ce ne sont pas des cygnes, c'est l'éclat des tentes d'Azan-Aga. C'est là qu'il est couché, souffrant de ses blessures ; sa mère et sa sœur sont venues le visiter ; une excessive timidité retient sa femme de se montrer à lui.
Page 223 - Oh ! ma mère , qu'est-ce que le bonheur? Ma mère, qu'est-ce que l'enfer? Le bonheur est avec Wilhelm, et l'enfer sans lui ! Éteins-toi, flambeau de ma vie, éteins-toi dans l'horreur des ténèbres ! Dieu n'a point de pitié.... Oh ! malheureuse que je suis ! » Ainsi le fougueux désespoir déchirait son cœur et son âme, et lui faisait insulter à la providence de Dieu.

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