De la psychologie de st. Augustin

Front Cover
Scientia, 1869
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 321 - La vanité est si ancrée dans le cœur de l'homme, qu'un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs : et les philosophes mêmes en veulent. Et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d'avoir bien écrit; et ceux, qui le lisent veulent avoir la gloire de l'avoir lu; et moi qui écris ceci, ai peut-être cette envie; et peut-être que ceux qui le liront...
Page 268 - Les perfections de Dieu sont celles de nos âmes, mais il les possède sans bornes : il est un océan, dont nous n'avons reçu que des gouttes : il ya en nous quelque puissance, quelque connaissance, quelque bonté; mais elles sont toutes entières en Dieu.
Page 246 - Ainsi ce qui paraît le plus à nous, et être le fond de nousmêmes, je veux dire notre raison, est ce qui nous est le moins propre, et qu'on doit croire le plus emprunté. Nous recevons sans cesse et à tout moment une raison supérieure à nous, comme nous respirons sans cesse l'air, qui est un corps étranger, ou comme nous voyons sans cesse tous les objets voisins de nous à la lumière du soleil , dont les rayons sont des corps étrangers à nos yeux.
Page 314 - Tout ce qui est dans le monde est concupiscence de la chair, concupiscence des yeux et orgueil de la vie...
Page 111 - Nous pouvons donc définir la sensation (si toutefois une chose si intelligible de soi a besoin d'être définie), nous la pouvons, disje, définir la première perception qui se fait en notre âme à la présence des corps, que nous appelons objets, et ensuite de l'impression qu'ils font sur les organes de nos sens.
Page 352 - Seigneur de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces, et le prochain comme nous-mêmes.
Page 71 - L'homme étant formé par un tel dessein , nous pouvons définir l'âme raisonnable , substance intelligente née pour vivre dans un corps , et lui être intimement unie. L'homme tout entier est compris dans cette définition , qui commence par ce qu'il a de meilleur, sans oublier ce qu'il a de moindre , et fait voir l'union de l'un et de l'autre.
Page 421 - Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche, il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes: il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son.
Page 421 - Mais voici que , pendant que je parle, on l'approche du feu: ce qui y restait de saveur s'exhale, l'odeur s'évapore, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide , il s'échauffe, à peine peut-on le manier, et quoique l'on frappe dessus, il ne rendra plus aucun son.
Page 339 - Nos galants y voyaient double profit à faire: Leur bien premièrement, et puis le mal d'autrui. Bertrand dit à Raton: «Frère, il faut aujourd'hui Que tu fasses un coup de maître. Tire-moi ces marrons. Si Dieu m'avait fait naître Propre à tirer marrons du feu, Certes marrons verraient beau jeu.

Bibliographic information