Histoire de l'ordre de Cluny ... jusqu'à la mort de Pierre-le-vénérable. (Publ., Soc. éduenne).

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Page 24 - Église de Dieu et de la vie éternelle , par l'autorité canonique et apostolique que tu as reçue de Dieu , les voleurs , les envahisseurs , les vendeurs de ce que je vous donne , de ma pleine satisfaction et de mon évidente volonté. Soyez les tuteurs et les défenseurs de Cluny et des serviteurs de Dieu qui y demeureront et séjourneront ensemble , ainsi que de tous leurs domaines destinés à l'aumône , à la clémence et à la miséricorde de notre très-pieux rédempteur.
Page 378 - boisseau de grains, dans les terres où il avait le mieux profité, » ne rendait que le sixième de sa mesure, au moment de la » moisson, et ce sixième en rapportait à peine une poignée. Ce » fléau vengeur avait d'abord commencé en Orient ; après avoir » ravagé la Grèce, il passa en Italie, se répandit dans les Gaules. » et n'épargna pas davantage les peuples de l'Angleterre. Tous les » hommes en ressentaient également les atteintes.
Page 388 - , qui suivit ces années de désolation et de misère, la bonté et la miséricorde du Seigneur ayant tari la source des pluies et dissipé les nuages , le ciel commença à s'éclaircir et à prendre une face plus riante. Le souffle des vents devint plus propice, le calme et la paix , rétablis dans toute la nature, annoncèrent aussi le retour de la clémence divine.
Page 207 - Je vous dis, en vérité, que personne ne quittera , pour moi et pour l'évangile, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, 30.
Page 378 - Hélas! devons-nous le croire? les fureurs de la faim renouvelèrent ces exemples d'atrocité si rares dans l'histoire, et les hommes dévorèrent la chair des hommes. Le voyageur, assailli sur la route, succombait sous les coups de ses agresseurs ; ses membres étaient déchirés, grillés au feu, et dévorés. D'autres, fuyant leur pays pour fuir aussi la famine, recevaient l'hospitalité sur les chemins, et leurs hôtes les égorgeaient la nuit pour en faire leur nourriture.
Page 379 - Un scélérat s'était construit, non loin de là, une cabane où il égorgeait les passants et les voyageurs qui s'arrêtaient chez lui. Le monstre se nourrissait ensuite de leurs cadavres. Un homme vint un jour y demander l'hospitalité avec sa femme, et se reposa quelques instants.
Page 378 - Cependant, quand on se fut nourri de bêtes et d'oiseaux, cette ressource une fois épuisée, la faim ne s'en fit pas sentir moins vivement, et il fallut, pour l'apaiser, se résoudre à dévorer des cadavres, ou toute autre nourriture aussi horrible-, ou bien encore, pour échapper à la mort, on déracinait les arbres dans les bois, on arrachait l'herbe des ruisseaux ; mais tout était inutile, car il n'est d'autre refuge contre la colère de Dieu que Dieu même.
Page 450 - Gloire à Dieu au plus haut des deux , et paix « sur la terre aux hommes de bonne volonté , chén ris de Dieu.
Page 383 - ... sources de divisions. Les guerres, les armées, les irruptions d'ennemis, se multiplient à un tel point, que l'épée fait périr un plus grand nombre d'hommes que les maladies et les infirmités attachées à la condition humaine. Le monde entier est comme une mer agitée par la tempête, les dissensions et les discordes, semblables à des flots irrités, agitent tous les cœurs. L'affreux homicide pénètre partout, et semble parcourir tous les pays du monde, pour les réduire à une affreuse...
Page 286 - Us envoyaient aussi presque dans l'univers entier les dons les plus magnifiques aux saintes églises. On voyait même tous les ans des moines venir de l'Orient, du célèbre mont Sina, à Rouen, et remporter à leur tour des secours en or et en argent , dont ces princes les avaient chargés pour leur communauté...

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