Histoire de ma vie...C. Lévy, 1876 |
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aimer âme assez avais beau belle bête bonne maman c'était chagrin charmante Châtre chère chose cloître cœur compagnes Comtesse confession conscience Corambé couvent crois croyais Deschartres devant dévotion diable Dieu dire disais-je disait dit-elle enfant esprit eût faisait fallait famille Fannelly femme fille gaieté Génie du christianisme GEORGE SAND goût grand'mère gronder heures intel j'ai j'aimais j'allais j'aurais j'avais j'en j'étais j'eus jardin jésuite jours l'abbé de Prémord l'église l'esprit laisser Louis XVIII m'avait m'en m'était madame Alicia madame d'Épinay madame de Pontcarré madame Eugénie mademoiselle mademoiselle Julie malade Mary ment mère Alippe moi-même monde morale mort n'ai n'avais jamais n'était Nohant nuit Ormesson pable passé passion pauvre pensée personne petite classe plaisir pourtant pouvait raison religieuses religion reste rêve rien rire Saint-Chartier sainte sais saulnée savais secret semblait sentais serait seule Siméon le Stylite sœur Hélène soir songer Sophie sorte stoïcisme tion triste trouver veux vint voulait
Popular passages
Page 278 - Qui estce qui lirait maintenant un ouvrage de théologie? quelques hommes pieux qui n'ont pas besoin d'être convaincus, quelques vrais chrétiens déjà persuadés. Mais n'y at-il pas de danger à envisager la religion sous un jour purement humain? Et pourquoi? Notre religion craintelle la lumière? Une grande preuve de sa céleste origine, c'est qu'elle souffre l'examen le plus sévère et le plus minutieux de la raison.
Page 427 - Mon mari, plus indulgent, me jugea idiote. Il n'avait peut-être pas tort, et peu à peu il arriva, avec le temps, à me faire tellement sentir la supériorité de sa raison et de son intelligence, que j'en fus longtemps écrasée et comme hébétée devant le monde. Je ne m'en plaignis pas. Deschartres m'avait habituée à ne pas contredire violemment l'infaillibilité d'autrui, et ma paresse s'arrangeait fort bien de ce régime d'effacement et de silence.
Page 85 - ... campagne de Rome aiment-ils à contempler les beaux monuments? Pourquoi comprennent-ils les beaux tableaux, la bonne musique, tandis que nos prolétaires, plus intelligents sous d'autres rapports, et nos bourgeois, élevés avec plus de soin, aiment le faux, le vulgaire, le laid même dans les arts, si une éducation spéciale ne vient redresser leur instinct? C'est que nous vivons dans le laid et dans le vulgaire; c'est que nos parents n'ont pas de goût et que nous passons le mauvais goût...
Page 294 - Il s'ensuit manifestement que la véritable piété, et même la véritable félicité, consiste dans l'amour de Dieu, mais dans un amour éclairé, dont l'ardeur soit accompagnée de lumière. Cette espèce d'amour fait naître ce plaisir dans les bonnes actions qui donne du relief à la vertu, et rapportant tout à Dieu, comme au centre, transporte l'humain au divin. Car en faisant son devoir, en obéissant à la raison, on remplit les ordres de la suprême...
Page 180 - J'avais tout oublié. -Je ne sais ce qui se passait en moi. Je respirais une atmosphère d'une suavité indicible, et je la respirais par l'âme encore plus que par les sens. Tout à coup je ne sais quel ébranlement se produisit dans tout mon être; un vertige passe devant mes yeux comme une lueur blanche dont je me sens enveloppée. Je crois entendre une voix murmurer à mon oreille : Toile, lege.
Page 42 - ... une agréable surprise. Si le rossignol est absent, combien d'oiseaux de passage, hôtes bruyants et superbes, viennent s'abattre ou se reposer sur le bord des eaux! Et qu'y at-il de plus beau que la neige, lorsque le soleil en fait une nappe de diamants, ou lorsque la gelée se suspend aux arbres en fantastiques arcades, en indescriptibles festons de givre et de cristal?
Page 63 - Ce fut pour moi comme un cauchemar; j'avais la gorge serrée; chaque parole me faisait mourir; je sentais la sueur me couler du front; je voulais interrompre; je voulais me lever, m'en aller, repousser avec horreur cette effroyable confidence; je ne pouvais pas; j'étais clouée sur mes genoux, la tête brisée et courbée par cette voix qui planait sur moi et me desséchait comme un vent d'orage...
Page 406 - Dûdevant, très-aimé et respecté de la famille. 11 s'assit auprès de madame Angèle et lui demanda tout bas qui j'étais. « C'est ma fille, répondit-elle tout haut. — Alors, repritil tout bas, c'est donc ma femme? Vous savez que vous m'avez promis la main de votre fille aînée. Je croyais que ce serait Wilfrid, mais comme celle-ci me paraît d'un âge mieux assorti au mien, je l'accepte, si vous voulez me la donner. » Madame Angèle se mit à rire, mais cette plaisanterie fut une prédiction....
Page 21 - ... rougegorge, un chardonneret, voire un moineau franc. Les moindres offrandes, les papillons et les scarabées comptaient à peine. Je les mettais dans une boîte que je déposais sur l'autel et que j'ouvrais, après avoir invoqué le bon génie de la liberté et de la protection. Je crois que j'étais devenue un peu comme ce pauvre fou qui cherchait la tendresse. Je la demandais aux bois, aux plantes, au soleil, aux animaux, et à je ne sais quel être invisible qui n'existait que dans mes rêves.
Page 340 - Johnson's weariness of life was, it seems certain, only prevented from developing into the idea of suicide by his strong religious feeling and his extraordinary dread of death, which was itself, perhaps, a morbid symptom. In some case.