Oeuvres de Barthélemy et Méry...

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Furne et cie, 1838
 

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Popular passages

Page 339 - La lâcheté de votre frère a tout perdu. Il ne pouvait paraître à la côte que pour tout perdre ou tout sauver. Son retour en Angleterre a décidé de notre sort : sous peu , il ne me restera plus qu'à périr inutilement pour votre service.
Page 128 - Ou donc est le poète ? Que ne puis-je donner une obole à sa faim ! Et lui dire : Suis-moi sous mes pins d'Ionie, Là tu t'abreuveras d'amour et d'harmonie ; Tu vivras comme un séraphin. Mais j'étouffai bientôt ma plainte ridicule ; Je te vis une fois sous tes formes d'Hercule, Courant en tilbury, sans regarder le ciel ; Et l'on disait : Demain il part pour la Toscane ; De la diplomatie il va sonder l'arcane Avec un titre officiel. Alors je dis : Heureux le géant romantique Qui mêle...
Page 161 - Non, tu n'as point sondé les secrets de mon être ; Poète aérien, tu n'as pu me connaître, Ni moi, ni cet ami, mon complice fervent, De mon vers implacable hémistiche vivant...
Page 395 - Faisant étinceler nos couleurs dans tes nues, Nous viendrons, s'il le faut, pour garantir tes lois Jeter dans le bassin notre glaive gaulois.
Page 129 - Des titres, des rubans, joyaux pétris de fange, Et tu remontes dans les cieux. On dit même aujourd'hui, poète taciturne, Que tu viens méditer sur les chances de l'urne ; Que, le front couronné d'ache et de nénuphar, Appendant à ton mur la cithare hébraïque, Tu viens solliciter l'électeur prosaïque, Sur l'Océan et sur le Var. Oh! frère, cette fois j'admire ton envie, Et tu pousses trop loin le dégoût de la vie : Nous avons bien permis à ton modeste orgueil...
Page 229 - Que tardons-nous ? Prenons la quenouille des femmes ; Jetons bas nos fusils, nos guerriers oripeaux, Nos plumets citadins, nos ceintures de peaux. Le courage à nos cœurs ne vient que par saccades, Ne parlons plus de gloire et de nos barricades; Que le teint de la honte embrase notre front. Vous voulez voir venir les Russes.... Ils viendront!
Page 12 - C'est elle qui, vengeant des trames impunies, Sur les piéges d'état, sur les hauts guet-apens, Agitera sa torche et son fouet de serpens. Dans la voix du poète elle trouve un organe ; Ce que le Code absout, ce juge le condamne ; Aux assises du peuple il traduit le pouvoir, Quand Thémis est aveugle, ou feint de ne plus voir.
Page 229 - Varsovie ! elle est morte pour nous ! Morte un fusil en main, sans fléchir les genoux ; Morte en nous maudissant à son heure dernière ; Morte en baignant de pleurs l'aigle de sa bannière, Sans avoir entendu notre cri...
Page 311 - Il fait tourner sans fin son énigme sans mot. Est-il un point d'arrêt à cette ellipse immense? Est-ce dédain sublime, ou sagesse, ou démence? Qui sait? il veut peut-être au bout de son chemin, Par un enseignement frapper le genre humain ; Peut-être, pour fournir un dernier épisode...
Page 130 - Ni tes vers courtisans pour tes rois légitimes, Pour les calamités des augustes victimes Et pour ton seigneur le Dauphin. Va, les temps sont passés des sublimes extases, Des harpes de Sion, des saintes paraphrases ; Aujourd'hui tous ces chants expirent sans écho ; Va donc, selon tes vœux, gémir en Palestine Et présenter sans peur le nom de Lamartine Aux électeurs de Jéricho.

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