Cinq grandes odes: suivies d'un processional pour saluer le siècle nouveau

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Éditions de la Nouvelle revue française, 1913 - 204 pages
 

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Page 120 - Vous ne trouverez point de rimes dans mes vers ni aucun sortilège. Ce sont vos phrases mêmes.
Page 108 - Restez avec moi, Seigneur, parce que le soir approche et ne m'abandonnez pas ! Ne me perdez point avec les Voltaire, et les Renan, et les Michelet, et les Hugo, et tous les autres infâmes ! Leur âme est avec les chiens morts, leurs livres sont joints au fumier. Ils sont morts, et leur nom même après leur mort est un poison et une pourriture.
Page 80 - S'unit le soupir du désert et l'agitation au soir des hauts platanes dans l'air ventilé, Que de paroles dans ce jeune cœur comblé de désirs...
Page 145 - Qui a crié ? J'entends un cri dans la nuit profonde ! J'entends mon antique sœur des ténèbres qui remonte une autre fois vers moi, L'épouse nocturne qui revient une autre fois vers moi sans mot dire...
Page 57 - Salut donc, ô monde nouveau à mes yeux, ô monde maintenant total ! O credo entier des choses visibles et invisibles, je vous accepte avec un cœur catholique ! Où que je tourne la tête J'envisage l'immense octave de la Création ! Le monde s'ouvre et, si large qu'en soit l'empan, mon regard le traverse d'un bout à l'autre.
Page 35 - Et en effet je regardai et je me vis tout seul tout à coup, Détaché, refusé, abandonné, Sans devoir, sans tâche, dehors dans le milieu du monde, Sans droit, sans cause, sans force, sans admission1. « Ne sens -tu point ma main sur ta main?
Page 58 - J'ai tendu l'immense rets de ma connaissance. Comme la phrase qui prend aux cuivres Gagne les bois et progressivement envahit les profondeurs de l'orchestre, Et comme les éruptions du soleil Se répercutent sur la terre en crises d'eau et en raz-de-marée, Ainsi du plus grand Ange qui vous voit jusqu'au caillou de la route...
Page 87 - Et l'esprit immonde est là, qui remplit les lieux déserts et toutes les choses vacantes. Seigneur, vous m'avez délivré des livres et des Idées, des Idoles et de leurs prêtres, Et vous n'avez point permis qu'Israël serve sous le joug des Efféminés. Je sais que vous n'êtes point le dieu des morts, mais des vivants. Je n'honorerai point les fantômes et les poupées, ni Diane, ni le Devoir, ni la Liberté et le bœuf Apis.
Page 33 - Voici celle qui n'est point ivre d'eau pure et d'air subtil ! Une ivresse comme celle du vin rouge et d'un tas de roses ! du raisin sous le pied nu qui gicle, de grandes...
Page 17 - O mon âme ! le poème n'est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.

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