R. Que par ce facrement nous recevons le S. Elprit, pour être parfaits chrétiens. D. En quoi confifte cette perfection? R. A refifter aux tentations, & à fouffrir tout pour JESUS-CHRIST. D. Peut-on recevoir plufieurs fois la confirmation? R. Non, on ne la reçoit qu'une fois. LEÇON XXIII 'Eucharistie est le corps & le fang de J fous les efpeces ou apparences du pain & du vin, pour la nourriture de nos ames.Ce facrement eft confacré & diftribué au faint facrifice de la Meffe, qui eft la reprefentation du facrifice de la croix: par lequel JESUS-CHRIST s'eft offert une fois à fon Pere, pour les pechez de tous les hommes. Tous les facrifices de l'ancienne loi étoient les figures de celui de la croix; & la Mcffe que nous celebrons, fuivant l'inftitution de JESUS-CHRIST, renouvelle tous les jours la memoire de ce grand facrifice, & nous en applique la vertu. Le Prêtre raconte comment JESUS-CHRIST inftitua ce facrement, la veille de fa paffion: & repete fes paroles, par lequelles le pain & le vin font auffi-tôt changez en fon corps & en fon fang; fans qu'au dehors il pa roiffe rien de ce changement que nous ne connoiffons que par la foi. Ainfi quoi que nous ne voyions que du pain & du vin comme auparavant: nous croyons feriement que JESUS-CHRIST y cft, d'une maniere miraculeufe : en forte qu'il est tout entier fous chacune des deux especes, & fous chaque partie, comme fous le tout: fans être ni divifé ni multiplié: & fans. ceffer d'être au ciel. Demande. Qu'est-ce que le facrement de l'euchariftie? Réponse. C'est le corps & le fang de nôtre Seigneur JESUS-CHRIST, fous les efpeces du pain & du vin. D. Pourquoi nous cft-il ainfi donné ? R. Pour être la nourriture de nos ames. D. Où fe fait certe merveille? R. Au facrifice de la Meffè. D. Qu'est-ce que la Meffe? R. C'est la reprefentation du facrifice de la croix. D. Quel miracle y arrive-t-il? R. Que le pain & le vin font changez au corps & art fang de JESUS-CHRIST. D. Comment fe fait ce changement? R. Par les paroles de JESUS-CHRIST, que le Prêtre prononce. D. Mais nous voyons toûjours du pain & du vin comme devant? R. C'eft que les efpeces y demeurent. D. comment connoiffons-nous donc que JESUSCHRIST yeft? R. Par la foi, parce qu'il Pa dit.. LEÇON XXIV. De la Communion. N peut vivre fans manger, ni fe Obien porter fans manger fouvent. Ainfi on ne peut avoir la vie fpirituelle, qui eft la grace, fans recevoir quelquefois la fainte Euchariftie; & plus on communie fouvent, plus cette vie eft forte & vigoureufe. Mais d'ailleurs les morts ne peuvent prendre de nourriture, & celle qui profite aux personnes faines nuit aux malades: ainfi pour communier utilement, il faut être exempt de peché mortel, & dans de bonnes difpofitions. Les principales font: croire fermement tous les myfteres de la religion, & particulierement celui-ci : ne vouloir mal à perfonne; être parfaitement reconcilié avec tous fes ennemis. Quiconque reçoit indignement ce Sacrement, boit & mange fa condamnation, ne difcernant pas le corps du Seigneur, d'avec les viandes communes. C'eft pourquoi on ne le donne aux enfans qu'après qu'ils ont acquis l'âge de difcretion, & qu'ils font bien inftruits. On appelle ce Sacrement viatique, quand on le donne aux malades prêts de mourir, pour être comme leur provifion, pour le grand voyage qu'ils vont faire. Deman Demande. Eft-il neceffaire de recevoir la fainte Euchariftie? Réponse. Oui, puifque c'est nôtre nourriture fpirituelle. D. Qu'arrive-t-il à une ame qui la reçoit rarement? R. Cette ame demeure foible & languiffante. D. Mais la communion profite-t-elle à tout le monde ? R. Elic ne profite qu'à ceux qui font bien difpofez. D. Quelles difpofitions font neceffaires? R. Premierement d'être en état de grace. D. Pourquoi le peché mortel nuit-il à la communion? R. Parce qu'un mort ne peut prendre de nourriture. D. Dites les autres difpofitions? R. La foi, toutes les vertus, & particulierement la charité vers le prochain. D. Est-ce un grand mal de communier indignement? R. C'eft manger fa condamnation. D. Qu'est-ce que le viatique? R. C'eft la communion que l'on don ne aux mourans. LEON XXV. Du Sacrement de Penitence. A Près le baptême & la confirmation, les Chrétiens ne devroient avoir, befoin que de l'euchariftie, jufques à la mort. Mais il n'y en a guère qui ne tombent dans des pechez mortels, qui tuent l'ame, en étcignant la charité, & qui meritent la mort mort éternelle: & pour guerir un fi grand mal, il n'y a point d'autre remede, après le baptême, que le Sacrement de penitence. Celui qui veut le recevoir doit premierement fe repentir de fes pechez; & en avoir une veritable douleur, fondée fur la foi, & fur la crainte de Dieu; avec une ferme refolution de fe corriger, qui excluë tout à fait la volonté de pecher: ce qui enferme un commencement d'amour de Dieu & cette douleur, qui brife le cœur du penitent, s'appelle contrition. Il faut enfuite fe confeffer à un Prêtre, lui declarant naïvement tous les pechez dont on fe fent coupable: puis accomplir fidélement la peine que le prêtre impofe, pour fatisfaction des pechez. Il y a donc trois chofes neceffaires de la part du penitent: la contrition, du moins imparfaite, la confeffion, la fatisfaction. Les peines que l'on impofe font d'ordinaire les trois fortes de bonnes œuvres, la priere, le jeûne & l'aumône; & elles doivent être proportionnées à la qualité du peché & à la force du penitent, Demande. A qui le Sacrement de penitence eft-il neccffaire? Réponse. A ceux qui ont fait quelque peché mortel, après leur baptême. D. Qu'est-ce que le peché mortel? R. C'eft le peché qui rend digne de la mort éternelle. D. Que doit faire le pesheur, pour recevoir ce Sacrement? R. Etre con. |