Études de la nature: Études de la nature

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De l'Imprimerie de Monsieur, 1787
 

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Popular passages

Page 101 - J'en ai vu d'autres, dont les mâchicoulis et les créneaux, jadis meurtriers, étaient tout fleuris de lilas, dont les nuances, d'un violet brillant et tendre, formaient des oppositions charmantes avec les pierres de la tour, caverneuses et rembrunies. L'intérêt d'une ruine augmente quand il s'y joint quelque sentiment moral: par exemple, quand ces tours dégradées ont été les asiles du brigandage.
Page 492 - Ouvrage , fera remis , dans le même état où l'Approbation y aura été donnée, es mains de notre très -cher & féal Chevalier Garde des Sceaux de France le Sieur HUE DE MIROMESNIL , Commandeur de nos Ordres ; qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique , un dans celle de notre Château du Louvre...
Page 68 - Je ne parlerai des affections de l'esprit que pour les distinguer des sentiments de l'ame : ils diffèrent essentiellement les uns des autres. Par exemple, autre est le plaisir que nous donne une comédie, autre celui que nous donne une tragédie. L'émotion qui nous fait rire, est une affection de l'esprit ou de la raison humaine ; celle qui nous fait verser des larmes, est un sentiment de l'ame.
Page 153 - L'homme a beau s'environner des biens de la fortune; dès que ce sentiment disparaît de son cœur, l'ennui s'en empare. Si son absence se prolonge, il tombe dans la tristesse, ensuite dans une noire mélancolie , et enfin dans le désespoir. Si cet état d'anxiété est constant, il se donne la mort. L'homme est le seul être sensible qui se détruise lui-même dans un état de liberté. La vie humaine, avec ses pompes et ses délices , cesse de lui paraître une vie quand elle cesse de lui paraître...
Page 105 - Voilà pourquoi nous sommes émus à la vue du petit tertre qui couvre les cendres d'un enfant aimable, par le souvenir de son innocence ; voilà encore pourquoi nous voyons avec tant d'attendrissement une tombe sous laquelle repose une jeune femme, l'amour et l'espérance de sa famille par ses vertus.
Page 14 - ... parce qu'elle est en effet la source de nos affections les plus délicieuses. Elles se gardent bien, comme la plupart des hommes , de confondre l'esprit et le .cœur, la raison et le sentiment. Celle-ci, comme nous l'avons vu, est souvent notre ouvrage ; l'autre est toujours celui de la nature. Ils diffèrent si essentiellement l'un de l'autre, que si vous voulez faire disparaître l'intérêt d'un ouvrage où il ya du sentiment, vous n'avez qu'à y mettre de l'esprit. C'est un défaut...
Page 61 - ... et leurs solitudes mélancoliques. Les mélodies des oiseaux de chant, ont de pareilles relations avec les sites qu'ils occupent, et même avec les distances ,où ils vivent de nos habitations. L'alouette qui fait son nid dans nos blés, et qui aime à s'y élever à perte de vue, se fait entendre en l'air, lors même qu'on ne l'appercoit plus.
Page 147 - Ils continuent à marcher, et ils arrivent, à un quart de lieue plus loin, à un autre champ d'orge. La troupe aussitôt met pied à terre, fauche le grain, le met en trousse, et remonte à cheval. L'officier de cavalerie dit alors à son guide : « Mon père, vous nous avez fait aller trop loin sans nécessité : le premier champ valait mieux que celuici. — Cela est vrai, monsieur, reprit le bon vieillard, mais il n'était pas à moi.
Page 91 - Si je suis triste, et que je ne veuille pas étendre mon âme si loin, je goûte encore du plaisir à me laisser aller à la mélancolie que m'inspire le mauvais temps. Il me semble alors que la nature se conforme à ma situation, comme une tendre amie. Elle est...
Page 419 - d'entre vous seront rassemblés en mon nom, je me trouverai au milieu

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