Flore pittoresque et médicale des Antilles, ou Histoire naturelle des plantes usuelles des colonies françaises, anglaises, espagnoles et portugaises, Volume 8

Front Cover
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 189 - C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur, Sans altérer la tête , épanouit le cœur. Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge, Avec plaisir encor je goûte ton breuvage. Que j'aime à préparer ton nectar précieux! Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux. Sur le réchaud brûlant moi seul tournant ta graine, A l'or de ta couleur fais succéder l'ébène, Moi seul contre la noix, qu'arment ses dents de fer, Je fais, en le broyant, crier ton fruit amer...
Page 346 - J'ai désiré réunir à la beauté de la nature entre les tropiques , la beauté morale d'une petite société. Je me suis proposé aussi d'y mettre en évidence plusieurs grandes vérités, entre autres celle-ci, que notre bonheur consiste à vivre suivant la nature et la vertu.
Page 189 - Enfin de ta liqueur, lentement reposée, Dans le vase fumant la lie est déposée; Ma coupe, ton nectar, le miel américain, Que du suc des roseaux exprima l'Africain, Tout est prêt : du Japon l'émail reçoit tes ondes, Et seul tu réunis les tributs des deux mondes. Viens donc, divin nectar, viens donc, inspire-moi : Je ne veux qu'un désert, mon Antigone et toi.
Page 189 - Viens donc, divin nectar, viens donc, inspire-moi. Je ne veux qu'un désert, mon Antigone et toi. A peine j'ai senti ta vapeur odorante, Soudain de ton climat la chaleur pénétrante Réveille tous mes sens; sans trouble, sans chaos, Mes pensers plus nombreux accourent à grands flots.
Page 94 - Il ya encore plusieurs autres végétaux qui ont coutume d'y croître et d'y former d'agréables contrastes; la plupart exhalent de douces odeurs, et quand le vent les agite, vous diriez, à leurs ondulations, d'une mer de verdure et de fleurs. Joignez-y un certain frissonnement d'épis fort agréable, qui invite au sommeil par un doux murmure.
Page 238 - Ils la trempent ensuite ensuite un instant dans de l'eau presque bouillante , et la font sécher à la fumée d'une espèce de millet jaune, qui lui communique un peu de sa couleur. Le millet renfermé dans un vase avec un peu d'eau , se cuit à un petit feu : les racines couchées sur de petites traverses de bois au-dessus du vase , se sèchent peu à peu sous un linge , ou sous un autre vase qui les couvre. On peut aussi les sécher au soleil...
Page 116 - C'est ainsi qu'elle a mis , entre les tropiques , la plupart des fleurs apparentes sur des arbres. J'y en ai vu bien peu dans les prairies , mais beaucoup dans les forêts. Dans...
Page 116 - Epanche en fleuves d'or les rayons du soleil , De ses plus riches dons la lumière suivie Prodigue les couleurs , les parfums et la vie; L'onctueux aromate y verse ses ruisseaux , De plus vives couleurs y parent les oiseaux, Les fleurs ont plus d'éclat, la superbe nature Revêt pompeusement sa plus riche parure, Tandis que , déployant son lugubre coup-d'œil , Le Nord décoloré languit dans un long deuil.
Page 8 - Elle se plante par morceaux, et rapporte , pour ainsi dire, trois fois l'année. Quatre mois après qu'elle a été plantée , on fouille au pied avec précaution, pour ne prendre que les racines formées; on recouvre celles qui ne le sont pas, pour ne les prendre que quatre mois après ; enfin , au bout de l'année , on arrache le pied en entier: on en fait de la bouillie; on la met aussi, au défaut de navets ou d'autres légumes , dans la soupe , à laquelle elle donne un bon goût.
Page 321 - ... chargé d'un style de la longueur des étamines , et terminé par un stigmate simple et pubescent ; le fruit est une gousse un peu aplatie, recourbée à son extrémité, et contient trois ou cinq graines réniformes brunes lorsqu'elles sont mûres.

Bibliographic information