Lettres d'un voyageur, Volume 2

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Meline, Cans, 1838
 

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Page 220 - ... famille? Il n'est pas question ici de cas d'exception, d'unions mal assorties. Toutes les unions possibles seront intolérables tant qu'il y aura dans la coutume une indulgence illimitée pour les erreurs d'un sexe, tandis que l'austère et salutaire rigueur du passé subsistera uniquement pour réprimer et condamner celles de l'antre.
Page 185 - O musicien plus poète qu'aucun de nous, dans quel repli inconnu de votre âme, dans quel trésor caché de votre intelligence avez-vous trouvé ces traits si nets et si purs , cette conception simple comme l'antique, vraie comme l'histoire, lucide comme la conscience , forte comme la foi? Vous qui naguère étiez à genoux dans les profondeurs voluptueuses de SaintMarc , bâtissant sur des proportions plus vastes votre église sicilienne, vous...
Page 27 - Dieu et de la vérité qui vous adresse ce langage ; elle dit à tous ceux qui ont des oreilles pour entendre : Sois ce que tu es , et deviens ce que tu peux. » Ailleurs , à propos des monstres dans l'ordre physique, le même sentiment de tendresse humanitaire et de miséricorde religieuse reparaît comme partout avec éloquence.
Page 143 - ... mangent dans leur fluide , comme dans une cloche de cristal épaisse de vingt pieds , et au travers de laquelle ils regardent en pitié les cavaliers que le vent défrise et les piétons dont la neige endommage la chaussure. Je me suis demandé , en regardant attentivement le crâne , la physionomie et l'attitude des cinquante Anglais des deux sexes qui chaque soir se renouvelaient autour de chaque table d'hôte de la Suisse , quel pouvait être le but de tant de pèlerinages lointains...
Page 128 - Vieux ami des poètes !... toi que le naïf Homère et le sombre Byron lui-même chantèrent dans leurs plus beaux vers, toi qui ranimas longtemps le génie dans le corps débile du maladif Hoffmann ! toi qui prolongeas la puissante vieillesse de Goethe, et qui rendis souvent une force surhumaine à la verve épuisée des plus grands artistes, pardonne si j'ai parlé des dangers de ton amour ! Plante sacrée, tu crois au pied de...
Page 219 - Cetamour est grand, noble, beau, volontaire, éternel ; mais cet amour, c'est le mariage tel que l'a fait Jésus, tel que l'a expliqué saint Paul ; tel encore, si vous voulez, que le chapitre VI du titre V du code civil en exprime les devoirs réciproques.
Page 171 - ... nuée plus sombre de terreurs mystiques et de religieuses tristesses. Il y avait une combinaison harmonique qui revenait sans cesse sous sa main...
Page 49 - Frère, me comprends-tu ? c'est à ton âme que je parle. » — Oui, jeune ami, oui, artiste inspiré, je comprends cette langue divine et ne puis la parler. Que ne suis-je peintre du moins, pour fixer sur votre image ces éclairs célestes qui l'embrasent et l'illuminent, lorsque le dieu descend sur vous, lorsqu'une flamme bleuâtre court dans vos cheveux, et que la plus chaste des muses se penche vers vous en souriant ! Mais si je faisais ce tableau, je n'y voudrais pas oublier ce charmant personnage...
Page 150 - Sois tranquille, mon George, quand je serai reine, je te donnerai tout le Mont-Blanc. » Son frère, quoique plus âgé de cinq ans, est moins vigoureux et moins téméraire. Tendre et doux, il reconnaît et révère instinctivement la supériorité de sa sœur ; mais il sait bien aussi que la bonté est un trésor. « Elle te rendra fier, me dit-il souvent, moi je te rendrai heureux. » Éternel souci, éternelle joie de la vie, adulateurs despotiques, âpres aux moindres jouissances, habiles à...
Page 2 - Oui , la musique , c'est la prière , c'est la foi , c'est l'amitié, c'est l'association par excellence. Là où vous serez seulement trois réunis en mon nom , disait le Christ aux apôtres en les quittant, vous pouvez compter que j'y serai avec vous. Les apôtres , condamnés à voyager, à travailler et à souffrir, furent bientôt dispersés. Mais...

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