Lycée: ou Cours de littérature ancienne et moderne

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P. Pourrat frères, 1839
 

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Popular passages

Page 190 - Son style impétueux souvent marche au hasard : Chez elle un beau désordre est un effet de l'art.
Page 300 - Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant; Mais la nature est vraie , et d'abord on la sent : C'est elle seule en tout qu'on admire et qu'on aime.
Page 271 - Attaquer Chapelain ! .ah ! c'est un si bon homme ! Balzac en fait l'éloge en cent endroits divers. Il est vrai, s'il m'eût cru, qu'il n'eût point fait de vers. Il se tue à rimer : que n'écrit-il en prose? Voilà ce que l'on dit. Et que dis-je autre chose? En blâmant ses écrits, ai-je d'un style affreux Distillé sur sa .vie un venin dangereux? Ma muse en l'attaquant, charitable et discrète, Sait de l'homme d'honneur distinguer le poëte.
Page 347 - Voulez-vous longtemps plaire et jamais ne lasser ? Faites choix d'un héros propre à m'intéresser, En valeur éclatant, en vertus magnifique : Qu'en lui, jusqu'aux défauts, tout se montre héroïque...
Page 272 - Qu'il soit le mieux rente de tous les beaux esprits ; Comme roi des auteurs qu'on l'élève à l'empire, Ma bile alors s'échauffe, et je brûle d'écrire; Et, s'il ne m'est permis de le dire au papier, J'irai creuser la terre, et, comme ce barbier, Faire dire aux roseaux , par un nouvel organe : « Midas, le roi Midas a des oreilles d'âne.
Page 273 - J'envie, en écrivant, le sort de Pelletier. Bienheureux Scudéri, dont la fertile plume Peut tous les mois sans peine enfanter un volume! ' Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants, Semblent être formés en dépit du bon sens : Mais ils trouvent pourtant, quoi qu'on en puisse dire, Un marchand pour les vendre , et des sots pour les lire...
Page 184 - J'ai vu mes tristes journées Décliner vers leur penchant ; Au midi de mes années Je touchais à mon couchant : La mort , déployant ses ailes , Couvrait d'ombres éternelles La clarté dont je jouis ; Et , dans cette nuit funeste , Je cherchais en vain le reste De mes jours évanouis. Grand Dieu, votre main réclame Les dons que j'en ai reçus ; Elle vient couper la trame Des jours qu'elle m'a tissus...
Page 271 - Et je serai le seul qui ne pourrai rien dire ! ' On sera ridicule, et je n'oserai rire ! Et qu'ont produit mes vers de si pernicieux, Pour armer contre moi tant d'auteurs furieux? Loin de les décrier, je les ai fait paraître : Et souvent, sans ces vers qui les ont fait connaître, Leur talent dans l'oubli demeurerait caché.
Page 282 - Et donner à ses vers leur légitime prix. Avant qu'un peu de terre, obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière, Mille de ses beaux traits, aujourd'hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés.
Page 187 - Les cieux instruisent la terre A révérer leur auteur : Tout ce que leur globe enserre Célèbre un Dieu créateur. Quel plus sublime cantique Que ce concert magnifique De tous les célestes corps ? Quelle grandeur infinie ! Quelle divine harmonie Résulte de leurs accords!

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