Histoire de la poésie française à l'époque impériale, Volume 2

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Chez Paulin, 1844
 

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Popular passages

Page 40 - Aimez donc la raison : que toujours vos écrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
Page 361 - Vous êtes de plaisantes gens avec vos règles, dont vous embarrassez les ignorants et nous étourdissez tous les jours. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l'art soient les plus grands mystères du monde ; et cependant ce ne sont que quelques...
Page 25 - A l'or de ta couleur fais succéder l'ébène; Moi seul contre la noix, qu'arment ses dents de fer, Je fais, en le broyant, crier ton fruit amer; Charmé de ton parfum, c'est moi seul qui dans l'onde Infuse à mon foyer ta poussière féconde ; Qui tour à tour calmant, excitant tes bouillons, Suis d'un œil attentif tes légers tourbillons.
Page 190 - L'orage a brisé le chêne Qui seul était mon soutien ; De son inconstante haleine, Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon, Je vais où le vent me mène, Sans me plaindre ou m'effrayer ; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier.
Page 346 - II lit au front de ceux qu'un vain luxe environne Que la Fortune vend ce qu'on croit qu'elle donne. Approche-t-il du but? quitte-t-il ce séjour ? Rien ne trouble sa fin : c'est le soir d'un beau jour.
Page 125 - Lion ramènera l'année, 0 mon frère, je veux, relisant tes écrits, Chanter l'hymne funèbre à tes mânes proscrits. Là, souvent tu verras, près de ton mausolée, Tes frères gémissants, ta mère désolée, Quelques amis des arts, un peu d'ombre et des fleurs, Et ton jeune laurier grandira sous mes pleurs '. Cependant une fatalité déplorable donnait un prétexte, un argument à la calomnie.
Page 222 - Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Page 361 - ... ne sont que quelques observations aisées, que le bon sens a faites sur ce qui peut ôter le plaisir que l'on prend à ces sortes de poèmes ; et le même bon sens qui a fait autrefois ces observations les fait aisément tous les jours sans le secours d'Horace et d'Aristote.
Page 106 - Le rossignol était sans voix. Triste et mourant, à son aurore, Un jeune malade, à pas lents, Parcourait une fois encore Le bois cher à ses premiers ans : « Bois que j'aime! adieu.... je succombe, « Votre deuil me prédit mon sort; « Et dans chaque feuille qui tombe
Page 90 - Le Tasse , errant de ville en ville, Un jour, accablé de ses maux, S'assit près du laurier fertile Qui , sur la tombe de Virgile , Etend toujours ses verts rameaux. En contemplant l'urne sacrée , Ses yeux de larmes sont couverts ; Et là, d'une voix éplorée, II raconte à l'ombre adorée Les longs tourments qu'il a soufferts. Il veut fuir l'ingrate Ausonie; Des talents il maudit le don , Quand, touché des pleurs du génie, Devant le chantre d'Herminie Paraît le chantre de Didon.