Immortalité et rajeunissement dans la biologie moderne

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E. Flammarion, 1924 - 283 pages
 

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Popular passages

Page 7 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon qu'il y aura des biens éternels à espérer ou non , qu'il est impossible de faire une démarche avec sens et juge^ ment qu'en la réglant par la vue de ce point qui doit être notre dernier objet.
Page 118 - Nous pouvons donc parler d'une évolution de la mort. La mort naturelle, à ce qu'il paraît, n'existait point dans les rangs inférieurs du monde organique. Tous les animaux unicellulaires sont immortels de fait. Ils peuvent, il est vrai, périr par millions, à la suite de causes variées, mais ce sera de mort violente. La mort naturelle n'existe pas et ne peut exister pour eux. Si la [mort naturelle était, chez ces organismes, un phénomène légitime, il ya longtemps, certes, qu'ils auraient...
Page 7 - L'immortalité de l'âme, dit Pascal, est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est.
Page 60 - C'est ainsi que sans cesse se développe, croît, mûrit notre individualité. Chaque moment ajoute quelque chose de nouveau à ce qui était auparavant. Nous dirons plus : non seulement de nouveau, mais encore d'imprévisible. » Ces lignes furent publiées en 1900, vingt ans avant Heisenberg. ) » (Lecomte du NOUY. Le temps et lu. Vie. p. 47. Gallimard, éd.). tation de la « Possibilité Universelle », corollaire de 1' « Infini
Page 74 - ... constitue l'essence de tous les phénomènes vitaux et peut-être de tous les phénomènes de la nature. L'essence de tous les phénomènes vitaux consiste dans cette variabilité constante et dans cette non-répétition. De même que chaque organisme isolé, le monde change constamment et indéfiniment et évolue. Il ne reste jamais le même. A chaque moment de l'existence il meurt et naît de nouveau. Il change continuellement, car il se crée sans cesse soi-même. Et cette action créatrice...
Page 62 - ... grandeurs encore plus petites. Il faut en outre avoir vu que chaque réaction de l'organisme vivant, chaque manifestation de cet organisme peut être mesurée diversement au point de vue de ses différentes propriétés. Dans le cas qui nous intéresse, on doit considérer comme caractéristique pour chaque mouvement de la vacuole, non seulement la grandeur et la forme de la vacuole, non seulement le trajet qu'elle parcourt, mais aussi la vitesse et la durée de la circulation. Les phénomènes...
Page 75 - ... non-répétition. Si le monde évolue continuellement à chaque minute, à chaque moment de son existence, il ne peut pas se retourner, s'arrêter pour un certain temps et puis parcourir de nouveau le trajet déjà passé. Il avance sans cesse. Le passé ne se répète jamais. Au premier abord, il paraît que cette individualisation des phénomènes de la nature se trouve en opposition irréconciliable avec la notion de la loi. Mais cette opposition n'est au fond, qu'apparente. Il peut exister...
Page 74 - ... isolé, le monde change constamment et indéfiniment et évolue. Il ne reste jamais le même. A chaque moment de l'existence il meurt et naît de nouveau. Il change continuellement, car il se crée sans cesse soi-même. Et cette action créatrice individuelle des organismes qui est la cause de leurs variations infinies n'est qu'une petite partie de l'action créatrice mondiale générale que nous appelons évolution. Comme on le sait, Darwin a placé à la base de sa théorie célèbre de l'évolution...
Page 65 - L'infusoire doit faire une série de mouvements complexes en arrière et en avant pour réussir à tourner son bout antérieur. Il nage alors dans la direction inverse jusqu'au bout de la colonne d'eau. Ici l'infusoire répète ce qu'il a fait auparavant, mais cette fois il fait moins de tentatives vaines. Ensuite, le nombre de ces tentatives diminue encore et enfin l'infusoire s'adapte à se tourner très vite dans un tube étroit. L. Day et M. Bertlay citent dans leur travail un grand nombre d'expériences...
Page 70 - ... l'adapte à ses fins. La forme devient comme l'expression de la fonction-. Le moindre changement dans les fonctions change d'une manière correspondante aussi la forme. Ainsi que nous l'avons indiqué plus haut, chaque acte de l'organisme vivant laisse comme une empreinte sur la matière vivante et il est conservé pour toujours. Ce sont toutes ces empreintes conservées de l'activité vivante qui influent sur les formes particulières dans lesquelles se manifeste la vie individuelle des plantes...

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