Mémoires. [With] Tables, 1754-1883, par A. Gasté

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Page 114 - Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous, Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes. On se voit d'un autre œil qu'on ne voit son prochain. Le fabricateur souverain Nous créa besaciers tous de même manière, '' Tant ceux du temps passé que du temps d'aujourd'hui : II fit pour nos défauts la poche de derrière, Et celle de devant pour les défauts d'autrui.
Page 158 - J'aime mieux ma famille que moi - même , disoit-il ; j'aime mieux ma patrie que ma famille; mais j'aime encore mieux le genre humain que ma patrie.
Page 404 - Bien fait de corps et d'esprit agréable, Elle aima mieux, pour s'en faire conter Prêter l'oreille aux fleurettes du diable Que d'être femme et ne pas coqueter.
Page 103 - Que vous dit cette loi ? JOAS. Que Dieu veut être aimé ; Qu'il venge tôt ou tard son saint nom blasphémé ; Qu'il est le défenseur de l'orphelin timide ; Qu'il résiste au superbe, et punit l'homicide.
Page 514 - D'ailleurs, ces histoires d'animaux qui parlent, qui se font des leçons, qui se moquent les uns des autres, qui sont égoïstes, railleurs, avares, sans pitié, sans amitiés, plus méchants que nous, me soulevaient le cœur. Les fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie dure, froide et égoïste d'un vieillard que la philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne d'un enfant : c'est du...
Page 406 - L'Herty, le roi des gens qu'on lie. En son temps aurait dit cela. Ne poussez pas votre folie Plus loin que la sienne n'alla. Alors l'ombre vous quittera Pour aller voir tous vos semblables. Et puis chaque Job vous dira S'il souffrit des maux incroyables. Mais à propos...
Page 405 - C'est une assez fâcheuse vue, La nuit, qu'une ombre qui se plaint. Votre esprit craint cette venue, Et raisonnablement il craint. Pour l'apaiser, d'un ton fort doux Dites : — J'ai fait une bévue, Et je vous conjure à genoux Que vous n'en soyez point émue. — Mettez, mettez votre bonnet, Répondra l'Ombre, et sans berlue Examinez ce beau sonnet, Vous verrez sa misère nue.
Page 130 - Surtout, mon révérend père, je vous supplie instamment de vouloir bien m'instruire si j'ai parlé de la religion comme je le dois ; car, s'il ya sur cet article quelques expressions qui vous déplaisent, ne doutez pas que je ne les corrige à la première édition que l'on pourra faire encore de mon poème. J'ambitionne votre estime, non-seulement comme auteur, mais comme chrétien.
Page 430 - Comme dans le gras herbage Où la Dive étend son cours, Deux taureaux pleins de courage Combattent pour leurs amours; Le moindre, prenant la fuite, Se dérobe à la poursuite De son superbe vainqueur, Qui dans la vaste prairie, Mugissant avec furie, Le chasse, et glace son cœur. Ainsi Lupold plein de honte, Et soupirant son...
Page 117 - ... ce châtieur des nations , ce conquérant, ce grand par excellence, cet homme immortel pour qui on épuisait le marbre et le bronze , pour qui tout était à bout d'encens.

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