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Jésus suivit de près celle de Jean le Baptiseur. Tous ces prédicants étaient livrés par la cabale de Jérusalem et tués par les Romains.

Jour de la crucifixion. Il est fixé par la chronologie d'Ussérius au 3 avril de l'an 33, et la Pàque au 5. Mais en prenant avec Lactance, d'après les trois Synoptiques, l'an 29 pour celui de la mort de Jésus, cette mort serait arrivée le 10 des calendes d'avril, c'est-à-dire le 23 mars. Dans mon opinion, cette date est aussi bien constatée qu'aucune de l'histoire de Jésus. Il avait environ 31 ans (Luc, III, 23); il était né par conséquent l'an 2 avant l'ère vulgaire. L'ère vulgaire lui donne trente-trois ans et trois mois; la chronologie d'Ussérius, trente-sept. En donnant au mot environ une certaine extension, la vérité se trouvera entre la première et la deuxième opinion, trente et un à trente-quatre ans.

De toute cette chronologie de la naissance, de la vie et de la mort du Christ, une seule chose est certaine et bien constatée c'est qu'il fut mis à mort sous le gouvernement de Ponce-Pilate, c'est-à-dire de l'an 26 à l'an 36. - Suivant Lactance et d'autres anciens cités par Gibbon, cette mort serait arrivée l'an 29, sous le consulat des deux Géminus. (Cf. Luc, III, 1, note a.)

Les seules raisons qui aient fait abandonner ce témoignage sont l'assertion de Luc (chapitre 1), qui dit que Jésus fut baptisé l'an 29, et celle de Jean, qui prétend que, depuis son baptême jusqu'à sa mort, il célébra quatre fois la Pâque.

Ajoutons le calcul des semaines de Daniel, qui s'accorderait mieux avec la nouvelle chronologie.

Mais Luc et les deux autres évangélistes, Matthieu et Marc, ne parlent point de quatre Pâques; ils ne font mention que d'une seule. D'autre part, les prétendues Pâques de Jean doivent d'abord se réduire à trois (Jean, v, 1); ensuite les trois autres peuvent fort bien être toujours la même, que Jean rappelle de temps en temps comme le point chronologique sur lequel pivote l'histoire de la passion.

Quant aux semaines de Daniel, nous passerons condamnation.

Reste donc un seul point qui, avec le témoignage de Tacite, paraisse devoir être considéré comme certain : c'est la coïncidence de la prédication de Jean-Baptiste et de celle de Jésus, de même que celle de leur mort ce qui ramène toujours aux alentours de l'an 29.

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