OEUVRES COMPLETES DE MARMONTEL, DE L'ACADEMIE FRANCAISE NOUVELLE EDITION

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Page 3 - Pour moi , que l'on eût vu dans la foule oublié , Je te devrai bientôt l'honneur d'être envié. De quelques traits de feu si mes vers étincellent, Si d'un pinceau hardi les touches s'y décèlent , Ce sont d'heureux larcins qu'à son maître il a faits . Dira-t-on. Oui, ma gloire est un de tes bienfaits ; Elle m'en est plus chère. Est-il un cœur sensible Pour qui ce noble aveu...
Page 312 - Plus de voyage qui me tente. Je veux mourir vieux , si je puis. Je ne serai plus qu'une plante; Et je prends racine où je suis. Passe encor pour aller sur terre: C'est un plaisir quand il fait beau. Passe encor pour aller sur l'eau; Quoique je ne m'y plaise guère. Mais , voyager sur les nuages ; El voir là-bas , là-bas , là-bas , La terre s'enfuir sous ses pas ! Cela dégoûte des voyages.
Page 162 - L'accueil qu'à vos genoux nos malheurs vont trouver. Vous seul , entre vingt rois , au fer de l'homicide Vous aurez dérobé la famille d'Alcide! Quelle gloire pour vous , grand roi ! Du haut des cieux . Thésée en est jaloux : il a sur vous les yeux ; Et fier en ce moment de vous avoir fait naître , A ses propres vertus il va vous reconnaître. Il domptait les tyrans , et vous les braverez.
Page 317 - Ah ! quel tourment d'être sensible , D'avoir un cœur fait pour l'amour , Sans que jamais il soit possible De se voir aimer à son tour ! Je porte avec moi l'épouvante, Et je ne répands que l'effroi. La beauté timide et tremblante S'alarme et s'enfuit devant moi. Ah ! quel tourment , etc. Ce bon père , à qui je commande De me livrer sa fille , aura-t-il là rigueur De m
Page 6 - Il connaissait le monde, et ne le méprisait point. Ami des hommes, il mettait le vice au rang des malheurs, et la pitié tenait dans son cœur la place de l'indignation et de la haine. Jamais l'art et la politique n'ont eu sur les esprits autant d'empire que lui en donnaient la bonté de son naturel et la douceur de son éloquence, il avait toujours raison, et personne n'en était humilié.
Page 307 - Ah ! vous auriez pitié de lui, Si vous saviez combien ses trois filles sont belles. SANDER. Je viens d'Ormus. J'allais y savoir des nouvelles D'un vaisseau, mon dernier espoir. Mes filles, croyant me revoir Dans l'opulence, l'une d'elles, A mon départ, me demanda Des rubans, l'autre des dentelles ; Mais la plus jeune leur céda Toutes ces riches bagatelles ; Et d'un air tendre et caressant, Elle me dit, en m'embrassant :
Page 121 - ... mieux connu les nuances nécessaires dans le dialogue tragique. Mais dans aucun cas Octavie ne doit dire que c'est un soin trop indigne d'elle de regagner le cœur de son époux. Il est clair que l'auteur n'a pas même dit ce qu'il voulait dire, et ce n'est pas, à beaucoup près, la seule fois. Mon amour me perdit, et dans tout l'univers Cet amour n'a trouvé qu'un juge inexorable : C'est que dans l'univers rien n'y fut comparable. Comparable en folie et en abjection, oui. C'est à une Ariane...
Page 174 - Un peuple généreux, pour notre liberté, S'exposer aux fureurs d'une guerre sanglante; De l'autre, des ingrats que la mort épouvante, Le laisser, en fuyant, au milieu du danger, Dont le trépas d'un seul eût pu le dégager ? Mourons , c'est un triomphe , et non pas un supplice. Non, ne vous flattez pas que mon cœur s'avilisse, Dieux jaloux : poursuivez les enfans d'un rival , D'un héros que sa gloire a rendu votre égal ; Plus forts que le malheur , toute votre colère Ne les rendra jamais...
Page 4 - ... vous vous respectiez, Vous le verriez fléchir et tomber à vos pieds. Pour son orgueil malin quels plus charmans spectacles, Que les divisions qui troublent ses oracles? Ainsi la Grèce impie aimait à voir ses dieux , Au gré de son poète...
Page 256 - Plaignez un roi , plaignez un père , A qui son destin fait la loi. Suis-je, hélas! suis-je encore à moi? Didon me sera toujours chère ; Mais je suis père et je suis roi. Le sort m'a promis l'Italie : Je la dois aux Troyens , je la dois à mon fils ; Et sur ces bords si je m'oublie, Tous mes devoirs seront trahis. C'est à vous de calmer , de consoler la reine.

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