Mémoires pour servir à l'histoire de Louis de Bourbon: prince de Condé, Volume 2

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Popular passages

Page 188 - Prince l'arrêta et la fit entrer dans Saint-Denis par de vieilles brèches qui n'étoient point défendues. Alors toutes ces personnes de condition qui l'avoient abandonné le vinrent rejoindre, chacun tâchant de couvrir sa lâcheté de quelque excuse particulière.
Page 151 - Conti, et de le rendre maître d'une porte de la ville, pour ôter au peuple la liberté de refuser la garnison. Mais comme ce dessein ne fut pas secret, il fut bientôt répandu dans la ville. A l'heure même les bourgeois prirent les armes , et firent des barricades. M. le prince en étant averti , monta à cheval pour empêcher la sédition par sa présence, et pour demeurer maître de la porte de Grave jusqu'à ce que le régiment de Conti s'en fût emparé ; mais l'arrivée des troupes augmenta...
Page 139 - ... partit à l'heure même avec le duc de La Rochefoucauld ; et bien que le chemin fût long et mauvais, il arriva devant le jour à un pont où les ennemis avoient un corps-de-garde de douze ou quinze maîtres. Il les fit pousser d'abord ; ceux qui se sauvèrent donnèrent l'alarme à toutes leurs troupes, et les firent monter à cheval. Quelques escadrons firent ferme près de Miradoux ; mais il les chargea et les rompit sans beaucoup de peine. Il y eut...
Page 167 - Lévis, pour les mêmes domestiques dont les noms étoient écrits dans son passe-port. Ce qu'il y eut de plus rude dans ce voyage fut l'extraordinaire diligence avec laquelle on marcha jour et nuit, presque toujours sur les mêmes chevaux, et sans demeurer jamais deux heures en même lieu. On logea chez deux ou trois gentilshommes, amis du marquis de Lévis, pour se reposer quelques heures et pour acheter des chevaux ; mais ces hôtes soupçonnoient si peu M.
Page 230 - France, de princes, ducs et pairs, maréchaux de France et officiers généraux du parti qui se trouvoient à Paris: deux présidens à mortier devoient aussi y assister de la part du parlement, et le prevôt des marchands de la part de la ville , pour juger définitivement de tout ce qui concernoit la guerre et la police. Ce conseil augmenta le désordre au lieu de le diminuer, à cause des prétentions du rang...
Page 123 - ... à l'instant même il fit passer trois cents chevaux et quelque infanterie pour garder la tête du pont. Cette nouvelle fut portée à M. le prince à La Bergerie ; et il crut d'autant plus que le comte d'Harcourt marcheroit au milieu de ses quartiers pour les tailler en pièces l'un après l'autre, qu'il jugeoit que c'étoit le parti qu'il avoit à prendre. Cela l'obligea de mander à ses troupes de quitter leurs quartiers pour revenir en diligence à La Bergerie; et à l'instant même il marcha...
Page 205 - Nemours cette liaison, qui ne lui devoit pas être suspecte puisqu'on lui en vouloit rendre compte, et ne s'en servir que pour lui donner la principale part aux affaires. Cette machine étant conduite et réglée par le duc de La Rochefoucauld, lui...
Page 167 - ... venir le prince de Conty à Agen, et, en luy laissant la conduite de toutes choses, le pria de suivre les avis de ces deux personnes. Le prince de Condé, ayant ainsi mis ordre aux affaires de Guienne , se prépara à partir d'Agen pour aller joindre le duc de Nemours. Etant arrivé en Auvergne, il logea chez deux ou trois gentilshommes amis du marquis de Levy, pour se reposer quelques heures et pour acheter des chevaux. Après s'être un peu rafraîchi, il prit son chemin par la vicomte de Turenne...
Page 148 - ... pas mieux de cet avantage qu'il avoit fait de ceux qu'il pouvoit prendre à Tonnay-Charente et à Saint-Andras ; car au lieu de suivre M. le prince et de le charger dans le désordre d'une retraite sans cavalerie, et contraint de passer la Garonne pour se mettre à couvert, il s'arrêta pour investir le quartier le plus proche de Staffort, nommé Le Pergan, où étoient logés trois ou quatre cents chevaux des gardes de M. le prince , et des généraux. Ainsi il lui donna douze ou treize heures...
Page 172 - Châtillon , et en même temps ils virent paroi tre quatre cavaliers sur leur main gauche qui marchoient au trot vers eux. Ils ne doutèrent point alors qu'ils ne fussent suivis ; et prenant le parti de les charger , ils tournèrent à eux , dans le dessein de se faire tuer plutôt que d'être pris. Mais ils reconnurent que c'étoient le comte de Guitaut et Chavagnac , qui les cherchoient avec deux autres gentilshommes (l).

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