Oeuvres complètes, Volume 5

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Didier, 1854
 

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Page 49 - D'où vient ce bruit lugubre? où courent ces guerriers, Dont la foule à longs flots roule et se précipite? La joie éclate sur leurs traits, Sans doute l'honneur les enflamme ; Ils vont pour un assaut former leurs rangs épais ; Non, ces guerriers sont des Anglais Qui vont voir mourir une femme.
Page 17 - Ils ne sont plus, laissez en paix leur cendre : Par d'injustes clameurs ces braves outragés A se justifier n'ont pas voulu descendre ; Mais un seul jour les a vengés : Ils sont tous morts pour vous défendre.
Page 53 - Elle y viendra gémir sous de jeunes cyprès : Puissent croître avec eux ta gloire et sa puissance ! Que sur l'airain funèbre on grave des combats, Des étendards anglais fuyant devant tes pas, Dieu vengeant par tes mains la plus juste des causes. Venez , jeunes beautés ; venez, braves soldats ; Semez sur son tombeau les lauriers et les...
Page 52 - ... quelques instants d'un horrible silence, Tout à coup le feu brille, il s'irrite, il s'élance... Le cœur de la guerrière alors s'est ranimé : A travers les vapeurs d'une fumée ardente, Jeanne, encor menaçante, Montre aux Anglais son bras à demi consumé. Pourquoi reculer d'épouvante, \nglais? son bras est désarmé. La flamme l'environne, et sa voix expirante Murmure encore : « 0 France ! ô mon roi bien-aimé !
Page 77 - Est-ce pour faire outrage à ta captivité Que ces nobles fleurs sont écloses? Non, ta gloire n'est plus; non, d'un peuple puissant Tu ne reverras plus la jeunesse héroïque Laver parmi tes lis ses bras couverts de sang, Et dans ton cristal pur sous ses pas jaillissant Secouer la poudre olympique.
Page 51 - Tu ne reverras plus tes riantes montagnes. Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs, Et ta chaumière et tes compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs.
Page 50 - Du Christ avec ardeur Jeanne baisait l'image ; Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents ; Au pied de l'échafaud, sans changer de visage, Elle s'avançait à pas lents. Tranquille, elle y monta; quand, debout sur le faîte, Elle vit ce bûcher qui l'allait dévorer, Les bourreaux en suspens, la flamme déjà prête, Sentant son cœur faillir, elle baissa la tête, Et se prit à pleurer.
Page 240 - Laisse couler ses grosses larmes Avec son sang. Des morts voici le char qui roule, Le chien, respecté par la foule, A pris son rang, L'œil abattu, l'oreille basse, En tête du convoi qui passe, Comme un parent. Au bord de la fosse...
Page 76 - J'arrêtais vers le soir, dans un bois d'oliviers, Un vieux pâtre de Thessalie. " Des dieux de ce vallon contez-moi les secrets, " Berger, quelle déesse habite ces fontaines ? " Voyez-vous quelquefois les nymphes des forêts " Entr'ouvrir l'écorce des chênes ? " Bacchus vient-il encor féconder vos coteaux? " Ce gazon, que rougit le sang d'un sacrifice, " Est-ce un autel aux dieux des champs et des troupeaux, " Est-ce le tombeau d'Eurydice...
Page 135 - En Europe! en Europe ! — Espérez ! — Plus d'espoir! — Trois jours, leur dit Colomb, et je vous donne un monde!» Et son doigt le montrait, et son œil, pour le voir, Perçait de l'horizon l'immensité profonde. Il marche, et des trois jours le premier jour a lui; II marche , et l'horizon recule devant lui ; II marche, et le jour baisse.

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