Dictionnaire synonymique complet de la langue française

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Cotta, 1836 - 214 pages
 

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 187 - On dit respirer la chose et soupirer pour une chose. Ces mots désignent figurément le désir, l'ardeur, la passion dont le cœur est si plein qu'il semble l'exhaler, ou par une respiration forte, ou par des soupirs répétés. Cette explication seule donne la différence des deux expressions. La respiration forte marque la force du désir, et le soupir exprime la peine du cœur. La même passion, dans son impatience, ne respire qu'après l'objet après lequel elle soupire dans son affliction. Respirer...
Page 135 - On met de après faire aimer, lorsque aimer signifie le sentiment affectueux et tendre que l'on a pour quelqu'un ; sentiment qui fait les amis ou les amants : mais on se sert de à si aimer marque seulement l'attachement et le goût que l'on prend à certaines choses, et le sentiment de plaisir qu'elles donnent. La politesse, la complaisance, la docilité et la modestie font aimer un jeune homme de tous ceux qui aperçoivent en lui ces belles qualités. La religion fait aimer les souffrances mêmes,...
Page 157 - ont souvent employées l'une pour l'autre, offrent cependant quelque différence. Il est, semble exprimer quelque chose de plus général , et il ya, quelque chose de plus particulier, de plus applicable à une circonstance particulière. Quand je dis , par exemple : IL EST des dangers...
Page 101 - D'après Longin, on a compris sous le nom d'image tout ce qu'en poésie on appelle descriptions et tableaux. Mais en parlant du coloris du style , on attache à ce mot une idée beaucoup plus précise; et par image } on entend cette espèce de métaphore qui , pour donner de la couleur à la pensée , et rendre un objet sensible s'il ne l'est pas , ou plus sensible s'il ne l'est pas assez, le peint sous des traits qui ne sont pas les siens , mais ceux d'un objet analogue.
Page 17 - Y animal vit, agit, se meut de lui-même, etc. Si on considère l'animal comme pensant, voulant, agissant, réfléchissant, etc. on restreint sa signification à l'espèce humaine; si on le considère comme borné dans toutes les fonctions qui marquent de l'intelligence et de la volonté, et qui semblent lui être communes avec l'espèce humaine, on le restreint à la...
Page 93 - DÉFENDRE, SOUTENIR, PROTÉGER. Ces trois mots signifient en général l'action de mettre quelqu'un ou quelque chose à couvert du mal qu'on lui fait, ou qui peut lui arriver. On défend ce qui est attaqué ; on soutient ce qui peut l'être ; on protège ce qui a besoin d'être encouragé. Un roi sage et puissant doit protéger le commerce dans ses états , le soutenir contre les étrangers , et le défendre contre ses ennemis.
Page 111 - L'idée du don est le fondement essentiel et commun, qui rend synonyme, en beaucoup d'occasions, la signification de ces mots : mais donner est plus familier ; présenter est toujours respectueux ; offrir est quelquefois religieux. Nous donnons aux domestiques ; nous présentons aux princes ; nous offrons à Dieu. On donne à une personne , afin qu'elle reçoive ; on lui présente, afin qu'elle agrée ; on lui offre, afin qu'elle accepte. Nous ne pouvons donner que ce qui est à nous ; offrir que...
Page 72 - PREMISSES ; la conséquence est la liaison de la conclusion avec les prémisses. Une conclusion peut être vraie, quoique la conséquence soit fausse : il suffit, pour l'une, qu'elle énonce une vérité réelle ; et pour l'autre...
Page 69 - Complaire, Plaire. Complaire, c'est s'accommoder au sentiment, au goût, à l'humeur de quelqu'un, acquiescer à ce qu'il souhaite, dans la vue de lui être agréable ; plaire, c'est effectivement être agréable à force de déférence et d'attention. Le premier est donc un moyen pour parvenir au second, et l'on peut dire que quiconque sait complaire avec dignité, peut hardiment espérer de plaire. (B.) 263.
Page 89 - Ces mots désignent en général l'action de prendre son parti sur une opinion douteuse, ou réputée telle. Voici les nuances qui les distinguent. On décide une contestation et une question ; on juge une personne et un ouvrage Les particuliers et les arbitres décident : les corps et les magistrats jugent. On décide quelqu'un à prendre un parti; on juge qu'il en prendra un. Décider diffère aussi...

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