L'éthique: Le psychisme social; deuxième essai sur la morale considérée comme sociologie élémentaire

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F. Alcan, 1897 - 218 pages
 

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Page 48 - Ainsi toute la Philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la Métaphysique, le tronc est la Physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la Médecine, la Mécanique et la Morale ; j'entends la plus haute et la plus parfaite Morale, qui, présupposant une entière connaissance des autres sciences, est le dernier degré de la Sagesse.
Page 192 - ... toutes les notions du bien et du mal, du juste et de l'injuste, enseignant des principes subversifs, infâmes, peuvent s'appeler des Traité...
Page 39 - ... d'autres termes, de déduire de la condition même du genre humain un certain nombre de principes parfaitement d'accord avec l'expérience; et pour porter dans cet ordre de recherches la même liberté d'esprit dont on use en mathématiques, je me suis soigneusement abstenu de tourner en dérision les actions humaines, de les prendre en pitié ou en haine ; je n'ai voulu que les comprendre.
Page 206 - Vie, c'est fécondité, et réciproquement la fécondité, c'est la vie à pleins bords, c'est la véritable existence. Il ya une certaine générosité inséparable de l'existence, et sans laquelle on meurt, on se dessèche intérieurement.
Page 200 - La condition fondamentale qui produit l'évolution du genre humain est la faculté qu'ont les sociétés de créer des ensembles de choses qui peuvent et qui doivent être apprises. La tradition, les monuments et l'écriture sont les serviteurs indispensables de cette faculté, c'est là qu'elle s'incarne.
Page 214 - Je tiens à mon idée parce que je la crois vraie et capable, si elle tombe plus tard en bonnes mains, de produire de bons fruits. Elle traîne par terre depuis Montesquieu, je l'ai ramassée, voilà tout.
Page 205 - L'esprit de l'homme se trouve pénétré par l'idée de sociabilité; nous pensons pour ainsi dire sous la catégorie de la société comme sous celle du temps et de l'espace. » (Ibid., p. 200.) C'est bien là une des thèses essentielles de la doctrine que nous avons toujours défendue (v. nos Notes sociologiques dans la revue La philosophie positive de 1876 à 1878). Mais alors pourquoi s'obstiner au refus de nous concéder les conclusions qui découlent nécessairement de telles prémisses ?...
Page 50 - Deux choses comblent l'âme d'une admiration et d'un respect toujours renaissants, et qui s'accroissent à mesure que la pensée y revient plus souvent et s'y applique davantage : le ciel étoile au-dessus de nous, la loi morale au dedans.
Page 2 - Quand on lit la plupart des philosophes qui ont traité des passions et de la conduite des hommes, on dirait qu'il n'a pas été question pour eux de choses naturelles, réglées par les lois générales de l'univers, mais de choses placées hors du domaine de la nature. Ils ont l'air de considérer l'homme dans la nature comme un empire dans un autre empire. A les en croire, l'homme trouble l'ordre de l'univers bien plus qu'il n'en fait partie ; il a sur ses actions un pouvoir absolu et ses déterminations...

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