Œuvres de M. François de Salignac de La Mothe Fénélon,: précepteur des enfants de France, Archevêque-duc de Cambrai..

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De L'Imprimerie de Franç-Amb. Didot, 1792
 

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Page 263 - Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toutes vos forces et de tout votre esprit , et votre prochain comme vous-même.
Page 446 - ... Nous sommes nés pour être brûlés" et nourris tout ensemble de cet amour, comme un flambeau pour se consumer devant celui qu'il éclaire. Voilà cette bienheureuse flamme de vie que Dieu a allumée au fond de notre cœur : toute autre vie n'est que mort. Il faut donc aimer. Mais qu'aimerez- vous?
Page 366 - Alors, ayant tout effacé, tout défiguré, tout réduit à un pur néant, je deviendrai en vous toutes choses, parce que je ne serai plus en moi rien de fixe. Je n'aurai aucune consistance, mais je prendrai dans votre main toutes les formes qui conviendront à vos desseins. C'est par l'anéantissement de mon être propre et borné, que j'entrerai dans votre immensité divine.
Page 258 - Dieu, la joie de voir toujours croître la lumière dans son cœur, enfin le dégagement des craintes et des désirs tyranniques du siècle font ce centuple de bonheur que les véritables enfants de Dieu possèdent au milieu des croix, pourvu qu'ils soient fidèles.
Page 446 - N'aimerez-vous rien? Vivrez-vous sans vie plutôt que d'aimer Dieu, qui vous aime, qui veut que vous l'aimiez, et qui ne veut vous avoir tout à lui que pour se donner tout entier à vous? Craignez-vous qu'avec ce trésor il puisse vous manquer quelque chose ? Croyez-vous que le Dieu infini ne pourra pas remplir et rassasier votre cœur? Défiez-vous de vous-même et de toutes les créatures ensemble : ce n'est qu'un néant qui ne...
Page 345 - Et c'est la seule règle qui ne trompe point, pourvu qu'elle soit bien développée : c'est par là que nous devons juger de nous-mêmes. Il ya plusieurs temps à distinguer dans votre vie; mais la maxime qui doit se répandre universellement sur tous les temps, c'est qu'il ne doit point y en avoir d'inutiles; qu'ils entrent tous dans l'ordre et dans l'enchaînement de notre salut; qu'ils sont tous chargés de plusieurs devoirs que Dieu ya attachés de sa propre main , et dont il doit nous demander...
Page 445 - Dieu et soi, entre le vice et la vertu, entre la reconnoissance et l'ingratitude, entre la vie et la mort. Vous savez, par une expérience sensible, ce que c'est que de languir faute d'avoir au dedans de soi une vie et une nourriture d'amour. On est inanimé et comme sans...
Page 443 - ... aux règles de la vertu : ainsi ils ne refusent de suivre Dieu que pour se contenter eux-mêmes. De bonne foi, est-il juste d'être si facile pour soi, et si retranché contre Dieu? Faut-il tant de délibérations pour conclure qu'il ne nous a pas faits pour nous , mais pour lui? En le servant , que hasardons-nous? Nous ferons toutes les mêmes choses honnêtes et innocentes que nous avons faites jusqu'ici ; nous aurons à peu près les mêmes devoirs à remplir, et les mêmes peines à souffrir...
Page 408 - Ce que nous avions en nous avec l'impureté du vieil homme nous sera rendu avec la pureté de l'homme renouvelé, comme les métaux mis au feu ne perdent point leur pure substance, mais sont purifiés de ce qu'ils ont de grossier. Alors, mon Dieu, le même esprit qui gémit et qui prie en nous, aimera en nous plus parfaitement. Combien nos cœurs seront-ils plus grands, plus tendres et plus généreux ! Nous n'aimerons plus en...
Page 227 - Il faut se renoncer, et perdre tout intérêt, pour n'avoir plus rien à perdre, ni à craindre, ni à ménager. Alors on goûte la vraie paix réservée aux hommes de bonne volonté , c'est-à-dire à ceux qui n'ont plus d'autre volonté que celle de Dieu , qui devient la leur. Alors les hommes ne peuvent plus rien sur nous ; car ils ne peuvent plus nous prendre par nos désirs ni par nos craintes : alors nous voulons tout, et nous ne voulons rien. C'est être inaccessible à l'ennemi; c'est devenir...

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