Les problèmes de l'esthétique contemporaineF. Alcan, 1884 - 260 pages |
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Popular passages
Page 224 - Eh bien, je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet? Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l'harmonie de l'ensemble n'y at-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d'éternel comme un principe?
Page 251 - Ses lois, ses mœurs, ses dieux, s'écroule sous le mot. Cette toute-puissance immense sort des bouches. La terre est sous les mots comme un champ sous les mouches Le mot dévore, et rien ne résiste à sa dent.
Page 250 - Et votre heureux larcin ne se peut plus celer. Des ennemis de Dieu la coupable insolence, .. Abusant contre lui de ce profond silence, Accuse trop long-temps ses promesses d'erreur : Que...
Page 83 - La tendresse des anciens jours leur revenait au cœur, abondante et silencieuse comme la rivière qui coulait, avec autant de mollesse qu'en apportait le parfum des seringas, et projetait dans leurs souvenirs des ombres plus démesurées et plus mélancoliques que celles des saules immobiles qui s'allongeaient sur l'herbe.
Page 190 - Je voudrais vivre, aimer, m'accoutumer aux hommes, Chercher un peu de joie et n'y pas trop compter, Faire ce qu'on a fait, être ce que nous sommes, Et regarder le ciel sans m'en inquiéter. Je ne puis ; — malgré moi l'infini me tourmente. Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ; Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Page 90 - Spencer compare la science à l'humble Cendrillon, restée si longtemps au coin du foyer pendant que ses sœurs orgueilleuses étalaient leurs « oripeaux » aux yeux de tous : aujourd'hui Cendrillon prend sa revanche; « un jour la science, proclamée la meilleure et la plus belle, régnera en souveraine. » — « II viendra un temps, dit à son tour M. Renan, où le grand artiste sera une chose vieillie, presque inutile ; le savant, au contraire, vaudra toujours de plus en plus.
Page 172 - II se mêle, farouche et l'éclair dans les yeux, A toutes ces lueurs du ciel mystérieux Que l'aube frissonnante emporte dans ses voiles. Quand même on la ferait danser jusqu'aux étoiles, La prose, c'est toujours le sermo pedestris. Tu crois être Ariel et tu n'es que Vestris.
Page 114 - Comme poète, disait Goethe, je suis polythéiste; comme naturaliste, je suis panthéiste; comme être moral, déiste ; et j'ai besoin, pour exprimer mon sentiment, de toutes ces formes. » Progrès, ici, n'est pas destruction. Chaque art, dans un milieu nouveau, ne peut plus revivre comme il a vécu, mais il ne meurt pas pour cela. Les grandes œuvres d'art s'élèvent les unes à côté des autres, comme de hautes cimes, sans jamais pouvoir écraser et recouvrir celles qui se sont dressées les...
Page 211 - Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang, et de fumée.
Page 155 - D'où viennent mes pleurs ? Toute flamme, Ce soir, est douce au fond des cieux ; C'est que je les avais dans l'âme Avant de les sentir aux yeux On a dans l'âme une tendresse Où tremblent toutes les douleurs, Et c'est parfois une caresse Qui trouble, et fait germer les pleurs.