Les Deux Bourgognes: études provinciales, Volumes 2-3

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Bureau de la Revue., 1836
 

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Popular passages

Page 323 - Quoique je veuille bien croire que cet auteur a esté sincère dans la proposition de sa religion (l),néantmoins les principes qu'il a posés renferment des conséquences étranges auxquelles on ne prend pas assez garde. Après avoir détourné les philosophes de la recherche des causes finales ou, ce qui est la même chose, de la considération de la sagesse divine dans l'ordre des choses, qui à mon avis doit être le plus grand but de la philosophie , il...
Page 40 - Odon , comme on l'a remarqué avant nous, conçut ei réalisa le premier la pensée d'adjoindre à son abbaye, sous son autorité abbatiale et comme autant de dépendances, les communautés nouvelles qu'il érigeait et celles dont il parvenait à réformer l'observance. Point d'abbés particuliers , mais des prieurs seulement pour tous ces monastères : l'abbé de Cluny seul les gouvernait : unité de régime, de statuts, de réglemens, de discipline.
Page 96 - ... au prix de son sang? Les moines, au contraire , quand ils ont des possessions , agissent bien d'autre sorte. Ils n'exigent des colons que les choses dues et légitimes ; ils ne réclament leurs services que pour les nécessités de leur existence; ils ne les tourmentent d'aucune exaction, ils ne leur imposent rien d'insupportable : s'ils les voient nécessiteux, ils les nourrissent de leur propre substance. Ils ne les traitent pas en esclaves, en serviteurs, mais en frères... Et voilà pourquoi...
Page 309 - L'Europe est partagée par des souverains qui commandent •i à des hommes, et par des souverains qui commandent à des « bœufs ou à des chevaux. « Les premiers comprennent parfaitement la révolution , ils
Page 337 - SAGESSE; et la charité étant une bienveillance universelle, et la bienveillance étant une habitude d'aimer, il étoit nécessaire de définir ce que c'est qu'aimer; et puisque aimer est avoir un sentiment qui fait trouver du plaisir dans ce qui convient à la félicité de l'objet aimé et que ce qui fait la règle de la sagesse n'est autre chose que la science de la félicité ; je...
Page 337 - Cela fait voir qu'on ne sauroit oster le plaisir et la pratique à l'amour sans le détruire, et que M. Despréaux a eu également raison dans ses beaux vers, dont vous m'avez fait part, de recommander l'importance de l'amour divin et d'empêcher qu'on se forme un amour chimérique et sans effet.
Page 229 - Jésus-Christ à l'Église d'Éphèse ** ; je vous ôterai la foi : « Je le remuerai » ; il n'éteint pas la lumière, il la transporte ; elle passe à des climats plus heureux. Malheur, malheur encore une fois à qui la perd ; mais la lumière va son train, et le soleil achève sa course.
Page 323 - Mais, si ce qu'il dit est vrai, si tout possible doit arriver et s'il n'ya point de fiction (quelque absurde et indigne qu'elle soit) qui n'arrive en quelque temps et en quelque lieu de l'univers, il s'ensuit qu'il n'ya ni choix ni providence, que ce qui n'arrive point est impossible, et que ce qui arrive est nécessaire, justement comme...
Page 41 - Benoît, ces aggrégations ne différaient entre elles que par le centre d'autorité monastique, par les divers moyens imaginés pour maintenir l'esprit bénédictin, et par une plus ou moins grande austérité dans la discipline commune. Nulle ne se proposait, à vrai dire, une autre fin que celle de ses compagnes. Ce n'étaient point là proprement des différences d'ordres, mais seulement de congrégations. Partout la règle de...
Page 336 - Aimer véritablement et d'une manière désintéressée n'est autre chose que d'être porté à trouver du plaisir dans les perfections ou dans la félicité de l'objet et, par conséquent à trouver de la douleur dans ce qui peut être contraire à ses perfections.

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