Le sentiment religieux en Grèce d'Homère à Eschyle: étudié dans son développement moral et dans son caractère dramatique

Front Cover
L. Hachette et cie, 1869 - 553 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 267 - C'est toujours la lutte du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres, de la vie et de la mort : d'un côté la puissance du mal s'introduisant sous la figure du serpent avec l'aide de...
Page 327 - Pindare lorsqu'on célébrant les funérailles d'un initié d'Eleusis, il s'écrie : « Bienheureux celui qui a vu ces choses avant de descendre sous la terre! il sait la fin de la vie. » Ce problème, on le comprend, n'était pas agité dans les mystères comme il le serait dans une école de philosophie. C'était un enseignement passionné, qui faisait voir et deviner plus qu'il ne démontrait. Quand les épiques, Homère...
Page 283 - le feu vit la mort de la terre et l'air vit la mort du feu, l'eau vit la mort de l'air, la terre vit la mort de l'eau. » La destruction a donc pour effet l'existence ; et de plus, c'est ce qu'il importe tout de suite de remarquer, l'existence soumise à des lois fixes dans son origine, dans son cours et dans sa fin.
Page 409 - Quant à l'Hippolyte d'Euripide, il a une teinte si divine que, pour le sentir dignement, il faut pour ainsi dire être initié dans les mystères de la beauté, avoir respiré l'air de la Grèce. Rappelez-vous ce que l'antiquité nous a transmis de plus accompli parmi les images d'une jeunesse héroïque : les Dioscures de Monte-Cavallo, le Méléagre et l'Apollon du Vatican. Le caractère d'Hippolyte occupe dans la poésie à peu près la même place que ces statues dans la sculpture.
Page 375 - Dans l'Argienne Némée, le devin attentif saisit le moment où la palme s'élance du tronc, quand s'ouvre la chambre des Heures et que les fleurs odorantes sentent le souffle embaumé du printemps. Alors le feuillage aimable des violettes se répand sur la terre immortelle, alors les roses s'enlacent dans les chevelures, les...
Page 37 - Qui a fermé la mer avec des portes, Quand elle jaillit et s'élança de la vulve *, : Quand je lui donnai la nue pour vêtement, Le nuage ténébreux pour langes, Quand je lui traçai des limites, Que je lui posai des battants et des verrous, 1 Sur les fils de Dieu, voir ci-dessus, p. >\. Et que je lui dis : « Tu viendras jusqu'ici, non au delà; Ici expirera l'orgueil de tes flots? » As-tu, depuis que tu existes, donné des ordres au matin? As-tu enseigné sa place à l'aurore, Pour qu'elle saisisse...
Page 284 - C'est que les contraires, loin de se détruire, s'engendrent réciproquement. Leur opposition n'est donc qu'apparente : comme ils concourent à la même œuvre, il est juste en un sens de les réunir et de les confondre. « Le jour et la nuit, l'hiver et l'été, la guerre et la paix, la satiété et la faim ne se distinguent pas dans leur essence divine. » La forme seule et la condition changent. « La vie et la mort, la veille et le sommeil, la jeunesse et...
Page 192 - Cyrnus, cette ville subsiste encore en tant que ville : mais elle a d'autres habitants; on y voit des hommes qui, auparavant, étrangers à tout droit et à toute loi, usaient sur leurs flancs des peaux de chèvre et vivaient hors de ces murs comme des cerfs*.
Page 242 - Dieu puissant, tu sais la fin dernière de toute chose et tu connais toutes les voies; tu comptes les feuilles que la terre fait éclore au printemps et les grains de sable que les...
Page 38 - De manière à couler la poussière en une masse solide Et à donner de la cohésion aux glèbes des champs? Est-ce toi qui chasses pour le lion sa proie, Qui rassasies l'appétit des lionceaux, • Quand ils sont couchés dans leurs tanières, Et qu'ils se tiennent en embuscade dans les taillis? Qui prépare au corbeau sa pâture, Quand ses petits crient vers Dieu Et errent ça et là, chassés par la faim ? Connais-tu le temps où enfantent les chamois du rocher?

Bibliographic information