LETTRE DU RÉVÉREND PERE ESCHBACH SUPÉRIEUR DU SÉMINAIRE FRANÇAIS, A ROME SÉMINAIRE FRANÇAIS 47, RUE SAINTE-CLAIRE Rome, le 15 janvier 1883. CHER MONSIEUR, Vous désirez que je vous dise moi-même ce que j'ai eu l'honneur de vous faire savoir par intermédiaire au sujet de la remise à NOTRE SAINT-PÈRE LÉON XIII de votre beau livre sur SAINTE LUCIE. Je le fais bien volontiers et me réjouirai avec vous si la présente pouvait vous être de quelque utilité. C'est dans mon audience du 12 décembre, au soir, la veille par conséquent de la fête de la glorieuse martyre, que j'ai eu le bonheur de déposer votre volume aux pieds de SA SAINTETÉ. J'ai pris en outre la liberté d'ajouter un mot à la louange de l'auteur, ce qui ne m'était pas difficile après la lettre si élogieuse que j'avais reçue de M. le Vicaire général (M. l'abbé Destombes, de Cambrai). LÉON XIII A DAIGNÉ AGRÉER VOTRE HOMMAGE ET ÉCOUTER MON PETIT PLAIDOYER AVEC LA PLUS PATERNELLE BIENVEILLANCE. IL A PARCOURU AUSSITÔT LE VOLUME ET M'A CHARGÉ DE VOUS EN FÉLICITER ET DE VOUS DIRE QU'IL VOUS ENVOYAIT EN RETOUR LA BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE, A VOUS ET A TOUTE VOTRE FAMILLE. A mon tour, j'ai voulu prendre connaissance de votre travail, et suis heureux de vous donner ici le témoignage de mon entière satisfaction. On sent en toutes vos pages l'homme de foi profonde et éclairée. Vous réagissez énergiquement contre une critique dont le temps a fait justice, et je vous en remercie pour ma petite part. Puisse votre travail en susciter d'autres du même genre et contribuer ainsi à purger l'hagiographie moderne de tout ce qui peut rester encore de l'esprit des dénicheurs de saints du dernier siècle ! Veuillez agréer, cher Monsieur, l'assurance de mes sentiments bien respectueux et bien dévoués. A. ESCHBACH, Supérieur. |