Théodicée chrétienne: ou Comparaison de la notion chrétienne avec la notion rationaliste de Dieu

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chez Méquignon Junior, 1844 - 488 pages
 

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Page 177 - Dieu existe ; car, encore que l'idée de la substance soit en moi de cela même que je suis une substance, je n'aurais pas néanmoins l'idée d'une substance infinie, moi qui suis un être fini, si elle n'avait été mise en moi par quelque substance qui fût véritablement infinie.
Page 240 - Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
Page 177 - ... qui sont (s'il est vrai qu'il y en ait qui existent) ont été créées et produites. Or, ces avantages sont si grands et si éminents, que plus attentivement je les considère, et moins je me persuade que l'idée que j'en ai puisse tirer son origine de moi seul. Et par conséquent il faut nécessairement conclure de tout ce que j'ai dit auparavant que Dieu existe.
Page 406 - La nature est composée de trois principes éternels, incréés et indestructibles : 1° Dieu ou l'Esprit, principe actif et moteur; '2° La Matière, principe passif et mû ; 3° La Justice ou les mathématiques, principe régulateur du Mouvement.
Page 425 - ... cause absolue, un et plusieurs, éternité et temps, espace et nombre, essence et vie, indivisibilité et totalité, principe, fin et milieu, au sommet de l'être et à son plus humble degré, infini et fini tout ensemble, triple enfin, c'est-àdire à la fois Dieu, nature et humanité. En effet, si Dieu n'est pas tout, il n'est rien ; s'il est absolument indivisible en soi, il est inaccessible, et par conséquent il est incompréhensible, et son incompréhensibilité est pour nous sa destruction.
Page 205 - Être par soi-même, c'est la source de tout ce que je trouve en Dieu : c'est par là que j'ai reconnu qu'il est infiniment parfait. Ce qui a l'être par soi existe au suprême degré, et par conséquent possède la plénitude de l'être. On ne peut atteindre au suprême degré et à la plénitude de l'être que par...
Page 425 - ... manifester. De plus, une substance absolue doit être unique, pour être absolue : deux absolus sont contradictoires, et l'absolue substance est une ou n'est pas. On peut même dire que toute substance est absolue en tant que substance, et par conséquent une ; car des substances relatives détruisent l'idée même de substance , et des substances finies, qui supposent au-delà d'elles une substance encore à laquelle elles se rattachent , ressemblent fort à des phénomènes.
Page 425 - ... c'est un Dieu à la fois vrai et réel , à la fois substance et cause , toujours substance et toujours cause , n'étant substance qu'en tant que cause , et cause qu'en tant que substance ; c'est-à-dire, étant cause absolue , un et plusieurs , éternité...
Page 428 - ... l'unité des nombres , l'unité de la perfection , l'idéal de toute beauté , l'infini, la substance, l'être en soi, l'absolu, c'est une cause aussi , non pas une cause relative , contingente , finie, mais une cause absolue. Or, étant une cause absolue , l'unité , la substance ne peut pas ne pas passer à l'acte, elle ne peut pas ne pas se développer. Soit donné seulement l'être en soi, la substance absolue sans causalité , le monde est impossible. Mais si l'être en soi est une cause...
Page 425 - Le Dieu de la conscience n'est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire relégué par delà la création sur le trône désert d'une éternité silencieuse et d'une existence absolue qui ressemble au néant même de l'existence : c'est un Dieu à la fois vrai et réel , à...

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