XXXII DE L'ORDRE DES LIVRES DU NOUVEAU TESTAMENT. il se compose. Nous avons cherché à le rendre conforme, soit à l'ordre adopté dans le manuscrit du Vatican, soit aux indications fournies sur ce sujet par les auteurs ecclésiastiques des premiers siècles. D'après les témoignages de ces écrivains, on peut constater que, dès la fin du second siècle, la plupart des écrits sacrés déjà réunis, portaient en grec le nom commun de Nouvelle Alliance, et en latin de Nouveau Testament, et qu'on les distinguait en écrits évangéliques et en écrits apostoliques. Les premiers, contenant les quatre Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, paraissent avoir formé, dès la première moitié du second siècle, une seule et même collection appelée l'Évangile. Cette dénomination résulte, outre les citations positives qui l'attestent, de la manière dont l'exemplaire du Vatican, en désignant l'auteur de chaque évangile, suppose l'existence de ce titre commun. Les écrits apostoliques comprenaient essentiellement les Épîtres de Paul, qui semblent avoir été réunies en un seul corps avant le milieu du deuxième siècle, et qui étaient, comme leur auteur, désignées par excellence sous le titre de l'Apôtre. Les Actes des Apôtres, qui paraissent avoir été beaucoup moins lus dans l'Église, et les Épîtres dites catholiques, à mesure qu'elles furent admises dans la catégorie ainsi nommée, formaient avec l'Apocalypse, qui fut pendant longtemps rejetée par les uns et acceptée par les autres, le surplus des écrits apostoliques, qui ne constituèrent jamais, dans leur ensemble, un tout aussi compact que les évangiles canoniques. Quant à la place donnée dans le recueil complet aux divers éléments qui le composaient, la première paraît avoir toujours appartenu aux quatre Évangiles. On différait seulement sur leur position relative, quelques manuscrits mettant celui de Jean après Matthieu, et Luc le dernier. La copie du Vatican suit l'ordre auquel nous sommes habitués. En revanche elle place, comme le font aussi d'autres exemplaires anciens, les épîtres catholiques après le livre des Actes et avant les lettres de Paul; nous avons conservé cette disposition, de même que nous avons placé, avec notre manuscrit et les deux qui le suivent dans l'ordre des dates, l'épître aux Hébreux après celles aux Thessaloniciens. Le dernier rang a dû naturellement être toujours dévolu à l'Apocalypse. C'est en suivant ces indications diverses, que nous avons réglé, dans notre traduction, DE L'ORDRE DES LIVRES DU NOUVEAU TESTAMENT. XXXII conformément au tableau que nous donnons plus loin, la place des différentes parties du Nouveau Testament. Sur ce point, comme dans le choix du texte, nous avons été guidé par le désir de reproduire ce qui pour nous est ce qu'il y a de plus ancien. En remontant le cours des âges, pour nous rapprocher, le plus qu'il est possible, du berceau de la révélation chrétienne et de la forme première sous laquelle ont apparu les monuments écrits qui en affirment la divine origine, nous avons eu pour but capital de rendre plus vives, en les renouvelant, les impressions que l'Évangile doit produire par son éternelle vérité. Notre désir, c'est que le Sauveur du monde, contemplé dans ces récits naïfs et pénétrants où il se présente à l'imitation des hommes comme l'idéal divin de la charité et de la sainteté parfaites, inspire à des adorateurs toujours plus nombreux, et surtout plus fervents, ce culte spirituel qui affranchit et qui régénère les âmes. Notre vœu, c'est que les grandes doctrines de la souveraineté de Dieu et de la responsabilité de l'homme, du péché et de la rédemption, de la misère morale et des secours de la grâce, de l'épreuve comme loi et de l'immortalité comme sanction de l'existence présente, qui, dans les livres de la nouvelle alliance, sont proposées à notre foi pour résoudre le problème de la vie et l'énigme de la mort, trouvent des cœurs toujours mieux disposés à les accepter par persuasion, à les pratiquer avec fidélité et à les retenir avec espé rance. Si, en provoquant l'attention de quelques lecteurs, nous aidions l'Évangile à déployer de nouveau, par la perpétuelle efficace du Saint-Esprit, les effets de sa puissance, nos souhaits seraient accomplis et notre œuvre amplement récompensée. Genève, 20 août 1858. MANUSCRITS DES ACTES DES APOTRES A B (tout) CD (fragments) Fa I (versets) voy. Évangiles. MANUSCRITS DES ÉPITRES CATHOLIQUES A B (tout) C (fragments) voy. Evangiles. G (tout) voy. Actes. K | IXe s. | byzantin | tout... | Moscou.... | MANUSCRITS DE ÉPITRES DE PAUL A (presque tout) B (les quatre cinquièmes) C (fragm.) Fa I (vers.) voy. Évangiles. MANUSCRITS DE L'APOCALYPSE A (tout) C (fragments) voy. Évangiles. B VIIIe s. | byzantin | tout.......... | Rome. Tischendorf 1846. Mai 1858. VERSIONS ANCIENNES DU NOUVEAU TESTAMENT L'ancienne version latine, telle qu'elle existait sous diverses formes avant le travail de S. JÉRÔME; il paraît que cette version n'a jamais compris ni la seconde Épître de Pierre, ni celle de Jude, ni l'Apocalypse. La Vulgate latine, traduction ou révision faite par S. JÉRÔME, sur la demande du pape Damase à la fin du IVme siècle. Sous sa forme originale la plus ancienne la Vulgate est représentée par le manuscrit d'AMIATI du VIme siècle; sous sa forme officielle par l'édition publiée à Rome en 1592 par l'ordre du pape Clément VIII. La version syriaque d'une partie des Évangiles, découverte par le Dr CURETON dans les monastères d'Égypte, de date fort ancienne. La version syriaque dite peshito faite vers la fin du second siècle et qui ne contenait ni la seconde Épître de Pierre, ni celle de Jude, ni les deux dernières de Jean, ni l'Apocalypse. La version en dialecte de la haute Égypte, dit thébaïque ou sahidique, faite vers la fin du deuxième siècle, et publiée par fragments. La version en dialecte de la basse Égypte, dit memphitique ou cophte, faite au troisième siècle. La version gothique faite par ULPHILAS à la fin du quatrième siècle, et dont on n'a retrouvé que des fragments. La version éthiopienne, en langue gheez, faite probablement du quatrième au cinquième siècle. La version arménienne faite au commencement du cinquième siècle par MIESROB. PRINCIPAUX ÉCRIVAINS CHRÉTIENS DES PREMIERS SIÈCLES CITÉS DANS LES VARIANTES. GRECS: Vers 170 IRÉNÉE à Lyon. 190 CLÉMENT à Alexandrie. 220 HIPPOLYTE à Rome. 230 ORIGENE à Alexandrie et en Palestine. 290 MÉTHODIUS en Orient. 315 EUSÈBE à Césarée en Palestine. 325 ATHANASE à Alexandrie. 350 CYRILLE à Jérusalem. 370 ÉPIPHANE en Orient. 380 CHRYSOSTOME à Antioche et à Constantinople. LATINS: Vers 190 TERTULLIEN à Carthage. 250 CYPRIEN à Carthage. 350 HILAIRE à Poitiers. LUCIFER à Cagliari. 370 AMBROISE à Milan. HILAIRE, le diacre, à Rome. 380 JÉRÔME à Rome et en Palestine. 390 AUGUSTIN à Hippone. LES LIVRES DU NOUVEAU TESTAMENT OU DE LA NOUVELLE ALLIANCE L'ÉVANGILE Selon Matthieu. Selon Marc. Selon Luc. Selon Jean. LES ÉCRITS APOSTOLIQUES I. Les Actes des Apôtres. Épître de Jacques. de Pierre (1 et 2). de Jean (1, 2 et 3). de Jude. III. Les Épîtres de l'apôtre Paul : aux Romains. aux Corinthiens (1 et 2). aux Galates. aux Éphésiens. aux Philippiens. aux Colossiens. aux Thessaloniciens (1 et 2). aux Hébreux. à Timothée (1 et 2). à Tite. à Philémon. IV. L'Apocalypse de Jean. |