Influence de la littérature française de 1830 à 1850 sur l'esprit public et les moeurs

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E. Dentu, 1852 - 420 pages
 

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Page 193 - Ils s'étaient faits les échos de leurs sons, Ne sachant pas qu'en une chaîne immense , Non pour nous seuls, mais pour tous , nous naissons. L'humanité manque de saints apôtres Qui leur aient dit : Enfants, suivez sa loi. Aimer, aimer, c'est être utile à soi ; Se faire aimer, c'est être utile aux autres.
Page 44 - Qui découvrit un nouveau monde? Un fou qu'on raillait en tout lieu. Sur la croix que son sang inonde, Un fou qui meurt nous lègue un Dieu. Si demain, oubliant d'éclore, Le jour manquait, eh bien ! demain Quelque fou trouverait encore Un flambeau pour le genre humain.
Page 236 - Je ne doute pas qu'il ne soit aboli, si l'espèce humaine fait quelque progrès vers la justice et la raison ; un lien plus humain et non moins sacré remplacera celui-là, et saura assurer l'existence des enfants qui naîtront d'un homme et d'une femme, sans enchaîner à jamais la liberté de l'un et de l'autre.
Page 399 - Ton nom, si longtemps le dernier mot du savant, la sanction du juge, la force du prince, l'espoir du pauvre, le refuge du coupable repentant, eh bien! ce nom incommunicable, désormais voué au mépris et à l'anathème, sera sifflé parmi les hommes. Car Dieu , c'est sottise et lâcheté; Dieu , c'est hypocrisie et mensonge ; Dieu , c'est tyrannie et misère; Dieu , c'est le mal.
Page 42 - J'espérais voir de ma détresse L'hôpital adoucir la fin ; Mais tout est plein dans chaque hospice , Tant le peuple est infortuné ! La rue , hélas ! fut ma nourrice : Vieux vagabond, mourons où je suis né. Aux artisans , dans mon jeune âge t J'ai dit : Qu'on m'enseigne un métier.
Page 70 - Christ ! je ne suis pas de ceux que la prière Dans tes temples muets amène à pas tremblants ; Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire, En se frappant le cœur, baiser tes pieds sanglants : Et je reste debout sous tes sacrés portiques, Quand ton peuple fidèle, autour des noirs arceaux, Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques, Comme au souffle du nord un peuple de roseaux...
Page 152 - Tudor, poser largement sur la scène, dans toute sa réalité terrible, ce formidable triangle qui apparaît si souvent dans l'histoire : une reine, un favori, un bourreau.
Page 54 - II joint leur double vie en une seule trame, II survivrait, coupable, à la honte, au remord, Plus vivant que la vie, et plus fort que la mort.
Page 238 - Apprends qu'une mort telle que tu la médites est honteuse et furtive ; c'est un vol fait au genre humain. Avant de le quitter, rends-lui ce qu'il a fait pour toi. Mais je ne tiens à rien... je suis inutile au monde... Philosophe d'un jour ! ignores-tu que tu ne saurais faire un pas sur la terre sans y trouver quelque devoir à remplir, et que tout homme est utile à l'humanité par cela seul qu'il existe?
Page 75 - ... l'intelligence, pénétration, grandeur de l'esprit, génie, gloire. Tout disparaîtra, tout se noiera dans la confusion du bien et du mal, du juste et de l'injuste, du vrai et du faux.

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