Correspondance de Feńelon, archevêque de Cambrai,

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Ferra jeune, libraire ... A. Le Clerc et Cie, imprimeurs-libraires, 1828
 

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Page 141 - J'aurois eu de la peine à me tourner à bien sans les coups d'étrivière dont on m'a honoré. Pourvu que j'en fasse un bon usage, ils me vaudront mieux que la plus éclatante prospérité. Je vous en souhaite autant, madame, dans votre famille que vous en pouvez porter, sans oublier Dieu. La carrière où vous êtes a bien des épines avec des fleurs. Parmi tant d'affaires , souvenez-vous qu'il y en a une qui terminera toutes les autres, et qui en fera sentir l'illusion. Mais ce n'est pas à moi...
Page 232 - ГК' glise. Que ceux qui se sont trompés pour le fond de ' la doctrine ne se contentent pas de condamner l'er• reur, mais qu'ils avouent de l'avoir crue ; qu'ils > rendent gloire à Dieu ; qu'ils n'aient aucune honte •d'avoir erré, ce qui est le partage naturel de < l'homme, et qu'ils confessent humblement leurs • erreurs, puisqu'elles ne seront plus leurs erreurs...
Page 447 - Il ne m'est permis de les affoiblir par aucun adoucissement ; mais je tâche de ne dire que ce qui est précisément nécessaire à ma cause , et de le dire sans blesser ce qui est dû aux personnes. Pour mon cœur, j'ose me rendre ce témoignage devant Dieu qu'il n'est ni changé ni altéré. Je sépare entièrement les préventions que je crois voir dans les personnes d'avec la vertu solide, et toutes les autres qualités qui méritent d'être singulièrement révérées. Il ya long-temps que je...
Page 573 - c'est, dites-vous1, l'effet d'une vertu assez com« muñe. » Mais enfin , si c'est l'effet d'une vertu assez commune, que réservez-vous à la perfection? Vous prenez grand soin de ne dire ni oui ni non sur les vertus des infidèles. Pour moi , je prendrai votre silence pour un aveu. Si vous avouez qu'il peut y avoir des actes naturels et délibérés qui ne soient pas des péchés , voilà mon amour naturel qui est hors de toute atteinte, selon vous-même. Si au contraire ces actes ne peuvent...
Page 5 - C'est dans cette disposition qu'il écrivoit à madame de Gamaches, peu de jours après son arrivée à Cambrai : « Encore un peu (0, et le songe trompeur » de cette vie va se dissiper, et nous serons tous » réunis à jamais dans le royaume de la vérité, » où il n'ya plus ni erreur, ni division, ni scan» dale ; nous n'y respirerons que l'amour de Dieu ; » sa paix éternelle sera la nôtre.
Page 359 - C'est sur le texte qu'il faut juger : et on l'a entre les mains, et non sur des accusations sans fin. Si nos parties sentent quelque difficulté pour la condamnation du livre, ils chercheront à allonger en chicanant sur la traduction, et en multipliant leurs écrits : mais tout cela ne finirait jamais. Je consens que vous fixiez le texte sur les endroits qu'ils contesteraient : vous pouvez le fixer par le sens naturel du français expliqué dans mes défenses, qui expliquent toujours un endroit...
Page 95 - ... contraire au mien. Je n'ai point été surpris , monsieur , que vous ayez cru ce qu'on vous a dit contre moi et sur le passé et sur le présent; je ne suis point connu de vous , et je n'ai rien en moi qui rende difficile à croire le mal qu'on en peut dire : vous avez...
Page 140 - Pape justifie ma doctrine, ou me corrige. Je suis, Dieu merci, soumis comme un enfant à mon supérieur. J'avois besoin d'humiliation : Dieu m'en a envoyé, et je l'en remercie. Je songe au bien qu'ils me font , et non au mal qu'ils me veulent faire. Je m'en vais tâcher de mettre à profit le temps que j'ai pour remplir mes fonctions. J'aurois eu de la peine à me tourner à bien sans les coups d'étrivière dont on m'a honoré. Pourvu que j'en fasse un bon usage, ils me vaudront mieux que la plus...
Page 81 - Ce qui me paroît le plus essentiel est que l'on me donnera des copies de tout ce qui sera produit au SaintOffice contre votre livre, et que vous aurez tout le temps d'y répondre aussi par écrit. Secondement, le Pape dispense les examinateurs de votre livre du serment du secret du Saint-Office à mon égard et au vôtre, afin qu'ils puissent me proposer, et qu'ils me GORRESP.
Page 95 - Je n'ai point été surpris , monsieur , que vous ayez cru ce qu'on vous a dit contre moi et sur le passé et sur le présent; je ne suis point connu de vous , et je n'ai rien en moi qui rende difficile à croire le mal qu'on en peut dire : vous avez déféré aux sentiments d'un prélat dont les lumieres sont très grandes.

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